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 Cloudy thoughts

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MessageSujet: Cloudy thoughts   Cloudy thoughts Icon_minitimeLun 8 Mar - 23:11

Une pluie fine et morose s'était abattue sur Poudlard en fin de matinée, obligeant Liam a suspendre ses cours pour ne pas mettre en danger les premières années. Si la décision n'avait tenu qu'à lui, jamais un simple crachin n'aurait été un motif recevable. En vérité, il considérait plutôt cela comme une chance d'apprendre à ses élèves à se débrouiller en toutes circonstances mais McGonagall avait balayé ses arguments d'un revers de main dédaigneux. Un instant, le jeune enseignant avait pensé protester auprès du directeur mais il avait fini par juger son attitude comme étant de la dernière puérilité et s'était sagement retranché dans la salle des professeurs. Déserte, pour son plus grand bonheur.

Confortablement installé face à un feu de bois odorant, Liam laissait ses pensées aller à leur guise. Les yeux rivés sur les flammes, le regard un peu vague, il ne tentait même pas de refouler les souvenirs qui s'infiltraient sournoisement dans son esprit et le ramenaient en Erythrée. Comme s'il n'avait jamais quitté le pays, il sentait l'ensemble de son être vibrer sous l'effet des bombes dont il entendait enccore le sifflement, au loin. La fumée que dégageait l'âtre lui apparaissait comme la poussière ôcre qui s'insinuait dans chaque recoin à cause du vent. Même le grincement de la porte ne parvait pas à le ramener sur terre, lui rappellant plutôt le crissement du sable qui accompagnait chaque déplacement.

Un effluve floral et sophistiqué l'effleura et il parvint enfin à s'extraire de ses pensées. Avant même d'avoir posé les yeux sur la propriètaire d'un tel parfum, il la remerciait de lui avoir évité de s'enfoncer un peu plus loin dans ses souvenirs. Lorsqu'il commençait à penser au sable, il revoyait invariablement ... Secouant la tête, il chassa le visage qui se dessinait dans sa mémoire et reporta son attention sur la jeune femme qui venait d'entrer dans la salle des professeurs. D'un coup d'oeil, suffisamment rapide pour rester poli, il détailla sa silhouette aux formes grâcieuses, sa tenue sophistiquée et son apparence aristrocratique. Rôdé à cet exercice, il se leva élégamment et laissa un sourire affable flotter sur ses lèvres.

- Liam DiCassio, se présenta-t-il tout en s'avançant vers la jeune femme.

Saisissant délicatement sa main, il s'inclina et effleura sa peau d'un baisemain irréprochable.

- J'ignorais que ce château abritait une telle noblesse.

Il n'était guère charmeur, bien que sa remarque puisse laisser croire le contraire, mais appréciait l'éducation qu'il avait reçu et n'hésitait jamais à en faire démonstration. Le respect et la politesse étaient deux valeurs essentielles dans son existence ; il les accordait donc à son entourage sans distinction particulière.
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MessageSujet: Re: Cloudy thoughts   Cloudy thoughts Icon_minitimeMar 9 Mar - 0:15

Au rythme de la pluie qui s'abattait sur l'école, Scarlett avançait dans les couloirs de l'école, ses talons aiguilles claquant contre la pierre sombre et usée. Elle venait d'apprendre que les cours de Vol avait été annulé et cela l'agaçait profondément, parce que ni plus ni moins, cela voulait dire qu'elle se retrouverait face à une bande de gamins ingérables et débordants d'énergie. Il avait fallut, bonheur des emplois du temps arrangeant ceux qui les conçoivent, que les premières années aient cours avec elle le lundi de onze heure à midi, et c'était une corvée qui lui pesaient réellement. Ils étaient bruyants, revenaient puants du terrain de Quidditch, excités comme des puces et en plus, affamés. Un calvaire.

D'ordinaire, elle était tolérante, mais la météo actuelle et ses problèmes ne lui donnaient pas du tout envie de se montrer aimable envers des enfants de douze ans qui se fichaient éperdument de son cours, la moitié d'entre eux ne sachant même pas où placer la France sur une carte d'Europe. Et comme les giboulées de Mars, la mélancolie la trempait, la délavait, l'épuisait. Elle en avait tout simplement assez de ne plus savoir pourquoi elle se levait chaque matin, de ne pas savoir qui chaufferait les draps le soir, et de ne pas comprendre pourquoi son cœur s'emballait toujours au mauvais moment. Crise de la trentaine, c'était à croire oui.

Elle arriva finalement dans la salle des Professeurs et fut contente que quelqu'un ai pensé à allumer un feu. Elle gelait, littéralement. Ce temps la fatiguait, la laissait, elle voulait que le printemps revienne et chasse l'hiver, mais ici, en Ecosse, le froid et les nuages trainaient, et ils semblaient avoir si fermement prit leurs quartiers ici qu'elle doutait un jour revoir le soleil.

Il y avait quelqu'un dans la pièce, un homme, mais elle était trop loin, perdue dans ses pensées, pour y prêter réellement attention. Elle ne se reconnaissait plus vraiment, et cela commençait même à la faire paniquer. Elle referma la porte et traversa la salle, mais avant qu'elle n'ai atteint la table où elle désirait poser sa serviette de cuir, elle se retrouva nez à nez avec cet inconnu qu'elle pouvait à présent détailler.
    - Liam DiCassio.
Le nom lui était familier, mais elle ne pouvait retrouver la conversation où elle l'avait entendu. D'un geste habitué et à l'aise, il prit entre ses doigts la main de Scarlett et s'inclinant légèrement, il y déposa un rapide baiser avant de se redresser et d'ajouter :
    - J'ignorais que ce château abritait une telle noblesse.
En temps normal, elle aurait minaudé. Elle serait rentrée dans ce jeu de parades et de flatterie, mais elle n'avait même plus la conviction pour le faire. C'était dommage, du gâchis même, parce que l'homme qui se tenait devant elle et semblait savoir traiter une dame était beau. C'était indéniable, vraiment. Il était grand, brun, un jeune premier, un homme, pas un gamin. Mais Scarlett était ailleurs, très loin, par delà le terrain de Quidditch qui se trouvait sous la pluie et...

Quidditch. Di Cassio. Moor. Voila où elle avait entendu le nom. Helena avait annoncé l'arrivé d'un nouveau professeur pour remplacer le déserteur précédent. Inclinant légèrement la tête, elle répondit, polie mais neutre :
    - Scarlett de Lioncourt.
Elle marqua une pause durant laquelle elle le contourna et déposa ses affaires sur la table, retirant son trench-coat beige dans une suite de mouvement gracieux et le posant sur une chaise. Elle reprit.
    - C'est donc à vous que je dois la bande de lutin de Cornouailles surexcités et vexés de ne pas avoir pu voler.
Si elle n'avait pas sourit, elle aurait presque pu paraitre insultante et dédaigneuse. Sauf qu'un sourire triste était accroché à ses lèvres.
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MessageSujet: Re: Cloudy thoughts   Cloudy thoughts Icon_minitimeMar 9 Mar - 16:47

La jeune femme demeura silencieuse durant un instant, le temps, probablement, de faire le lien entre son nom et le poste qu'il occupait au sein de l'école.

- Scarlett de Lioncourt.

Tandis qu'elle le contournait pour déposer ses affaires, Liam constata avec ironie qu'il n'avait absolument pas perdu la main. Un simple regard lui avait suffit pour deviner le rang social de sa collègue et il n'était pas surpris de découvrir une marque de noblesse dans son nom. Le léger accent français qui rendait sa voix plus suave l'étonna un peu plus, mais de manière agréable. Il appréciait la France et était ravi de ne pas être le seul à souffrir du climat déprimant propre à l'Ecosse. Alors qu'elle enlevait son trench, il remarqua la pâleur de sa peau et se demanda un instant s'il ne s'était pas trompé ... Une telle carnation était plus certainement du au Nord, ce qui faisait de la jeune femme une habituée des temps maussades.

- C'est donc à vous que je dois la bande de lutin de Cornouailles surexcités et vexés de ne pas avoir pu voler.

Elle semblait lasse, mélancolique même, mais Liam se permit un sourire en coin, vaguement moqueur. Ce n'était pas tant la remarque de sa collègue qui l'amusait mais plutôt le contraste saisissant que formaient ses élèves, après un entraînement, avec l'allure de leur enseignante.

- En réalité, votre grief s'adresse plus sûrement au professeur McGonagall.

Il se tut un instant, faisant mine de réfléchir. La jeune femme semblait agacée par le comportement des premières années et, d'un ordre plus général, fatiguée par son emploi. Il venait à peine de faire sa connaissance mais ne pouvait s'empêcher de vouloir la provoquer un peu, pour la simple et bonne raison qu'elle lui apparaissait comme quelqu'un de peu coutumière au véritable travail. Ses souvenirs étaient encore trop présents dans sa tête pour qu'il puisse admettre qu'enseigner était aussi épuisant que de tenter de survivre dans un pays pauvre, saigné par les combats.

- Mais je dois admettre que l'aspect boueux, puant et désagréable qu'ils affichent en temps normal est entièrement de ma responsabilité ... J'espère que cela ne vous incommode pas mais, si cela était le cas, veuillez recevoir mes plus sincères excuses.

Il s'inclina légèrement, sans tenter de cacher l'aspect quelque peu ironique de sa démarche.
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MessageSujet: Re: Cloudy thoughts   Cloudy thoughts Icon_minitimeMer 10 Mar - 20:08

Un silence de quelques instants s'installa alors, entrecouper seulement par les craquements de ce feu devant lequel Scarlett ne rêvait à présent que de s'installer avec une tasse de thé fumante et la vieille édition de Jane Eyre qui trainait dans sa serviette. Mais bien vite, le nouveau professeur remarqua :
    - En réalité, votre grief s'adresse plus sûrement au professeur McGonagall.
Elle fut un peu surprise mais ne dit rien, se contentant de chercher dans ses souvenirs une preuve qui aurait pu tendre à une quelconque capacité pour la directrice des Rouges et Ors à croire ses élèves en sucres. Non, elle ne trouvait pas, la vieille fille stricte mais respectable et travailleuse n'était pas connue pour ça, pas le moins du monde même. Avant qu'elle ne puisse commenter, il reprit cependant, peut-être un peu trop ironique :
    - Mais je dois admettre que l'aspect boueux, puant et désagréable qu'ils affichent en temps normal est entièrement de ma responsabilité ... J'espère que cela ne vous incommode pas mais, si cela était le cas, veuillez recevoir mes plus sincères excuses.
Maitenant qu'il parlait plus, elle saisit un accent, aussi léger que celui qu'elle pouvait avoir quand elle n'était pas fatiguée. Il était donc aussi étranger, réellement nouveau.

Scarlett haussa vaguement les épaules, ne voulant pas se préoccuper de ce qui ne la regardait pas, trop accaparée par ses propres soucis. Elle ouvrit sa serviette de cuir bordeaux et avisa du contenu : des copies, un plumier, un porte-document beige et noir et la vieille copie de Jane Eyre. Beauxbatons possédaient un stock impressionnant de classique moldu dans lesquels, adolescente, la jeune femme avait aimé à se plonger, s'identifiant aux héroïnes. Elle avait prit celui-ci par hasard, pour les vacances de Noël, et ne l'avait jamais rendu. Les pages étaient marqués par ses larmes, cela marquait la mort de Benjamin, et le vieux livre cornés et abîmé par le temps renfermait tant de son malheur qu'elle n'avait pas pu se résoudre à le rendre.
    - Vos excuses, aussi correctement formulées soient-elles, ne changeront rien à la barbarie latente que renferme un enfant. J'ai beau aimé l'entrain et la joie de vivre, l'heure précédent le déjeuner n'est pas de tout repos...
Elle extirpa la livre de ses effets, se rendant compte que son ton avait peut-être été un peu sec. Après tout, il n'avait rien fait, il était nouveau ici, et malgré le fait qu'il soit un adulte, cette école restait impressionnante. C'était le cas de toutes les grandes institutions, et le cadre familial des maisons de Poudlard rendait l'impression de mise à l'écart encore plus puissante que dans les autres endroits que Scarlett avait connu. Il n'y était pour rien dans le soudain élan maternel de McGonagall, et quand bien même Scarlett ne mourrait d'envie que de fondre en larme en maudissant tout le monde avant de courir se cacher sous ses draps, il n'avait pas à subir ses humeurs. Personne, en fait, ne méritait d'être victime de ses foudres, elle n'était plus une adolescente, mais elle aussi une femme adulte.

Elle referma sa serviette, cliquant l'attache en bronze, et ajouta :
    - Malgré les cours qui sautent sans préavis et la météo quelque peu infâme que nous avons ici, j'espère que vous vous plairez dans l'école.
Elle sourit légèrement et se dirigea sans demander son reste vers le canapé qui se trouvait le plus près de la cheminée, s'y installant gracieusement, avec le maintient que son rang et des cours de danse et d'étiquette avaient su inculquer en elle, avant d'ouvrir l'ouvrage. Elle évita soigneusement les passages concernant Rochester. Elle avait suffisamment d'ennuis avec ses amants pour se plonger immédiatement dans des histoires d'amour douteuses et sans issues évidentes, préférant pour l'instant les pages sur l'enfance de la jeune femme.

Elle lut pendant deux minutes avant de relever la tête et remarqua qu'il la regardait. Prenant sur elle même pour ne pas l'envoyer promener sur le champ, elle demanda simplement, arquant un sourcil mais sans se départir d'un sourire faible mais présent :
    - Oui ?
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MessageSujet: Re: Cloudy thoughts   Cloudy thoughts Icon_minitimeDim 14 Mar - 16:25

Sur un simple haussement d'épaules, sa collègue sembla mettre fin à la conversation. Ouvrant sa serviette de cuir, elle en observa le contenu dans un silence que Liam ne chercha pas à rompre. Il attendit patiemment, sentant qu'elle ne pouvait le congédier avec autant d'impolitesse. Son allure témoignait d'une éducation hors-pair et il lui paraissait évident qu'un haussement d'épaules n'était pas une réponse digne d'elle.

- Vos excuses, aussi correctement formulées soient-elles, ne changeront rien à la barbarie latente que renferme un enfant. J'ai beau aimé l'entrain et la joie de vivre, l'heure précédent le déjeuner n'est pas de tout repos...

Il l'observa d'un air interloqué tandis qu'elle extirpait un ouvrage particulièrement abîmé de sa serviette. L'image qu'elle se faisait des enfants, ou plutôt des adolescents, le surprennait au plus au point. Bien sûr, le métier d'enseignant n'était jamais de tout repos et les élèves étaient parfois désespérants mais de là à les considérer comme des barbares incapables de se maîtriser, il y avait un gouffre. Ils étaient bornés dans leurs certitudes mais leurs angoisses étaient touchantes de sincérité, donnaient envie de tout leur apprendre au mieux pour les rassurer ... De plus, il présentait que Scarlett de Lioncourt n'était pas le genre de femme à se laisser marcher sur les pieds. Impossible, dans de telles conditions, de l'imaginer au milieu d'une classe en effervescence, attendant bruyamment l'heure du déjeuner.

- Malgré les cours qui sautent sans préavis et la météo quelque peu infâme que nous avons ici, j'espère que vous vous plairez dans l'école.

Elle lui adressa un mince sourire qu'il lui rendit malgré son étonnement. Tandis qu'elle s'éloignait et prenait place dans l'un des canapés meublant la pièce, il ne put détacher son regard de son visage. Elle avait l'air mélancolique, soucieuse et cela expliquait peut-être les paroles excessives qu'elle avait eu à l'égard des enfants qu'elle avait à charge. Le temps maussade devait également jouer sur son humeur, la rendant plus encline à la dureté, s'il en croyait ses dires. Cela excluait donc qu'elle soit originaire du nord de la France.
Alors qu'il l'observait encore, elle releva la tête du livre qu'elle parcourait et croisa son regard. Il remarqua la légère tension au niveau des plis de sa bouche et se sentit soudain bien impoli. Depuis quand se permettait-il de fixer les gens ?

- Oui ?

Son ton était un peu agacé, bien que parfaitement maîtrisé, et il s'empressa de lui adresser un sourire d'excuses.

- Pardonnez mon impolitesse, mademoiselle. J'étais simplement intrigué par votre opinion au sujet des enfants et je m'interrogeais sur ce qui pouvait avoir influencé un tel jugement.

Il détourna le regard, fixant briévement les flammes léchant le bois avant d'aller reprendre sa place sur le fauteuil qu'il occupait avant que sa collègue n'arrive.

- Mais je vous en pris, reprenez votre lecture. Je ne vous importunerais plus.

Liam esquissa un sourire en coin, encore désolé de s'être montré aussi peu distingué, et reporta son attention sur l'âtre.
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MessageSujet: Re: Cloudy thoughts   Cloudy thoughts Icon_minitimeDim 14 Mar - 20:10

Un sourire repentant passa sur le visage de l'homme, lui donnant pendant un quart de seconde l'expression d'un petit garçon s'excusant d'une bêtise ou d'une impolitesse dont il était conscient mais n'avait pas su éviter.
    - Pardonnez mon impolitesse, mademoiselle. J'étais simplement intrigué par votre opinion au sujet des enfants et je m'interrogeais sur ce qui pouvait avoir influencé un tel jugement.
Il cessa pendant un instant de la regarder, fixant la cheminée où dansait des flammes, évitant visiblement de poser à nouveau les yeux sur elle. Un ange passa puis il ajouta :
    - Mais je vous en pris, reprenez votre lecture. Je ne vous importunerais plus.
Posément, Scarlett referma son livre et le déposa sur l'accoudoir du canapé où elle était installée avant de se lever, féline et gracieuse. Elle marcha tranquillement jusqu'à un buffet ancien en bois sombre qui se trouvait derrière un des canapés, contre le mur, et se penchant un peu, elle saisit deux verres et une bouteille qu'elle posa sur console. Prenant son temps, elle se servit un verre de boisson, un Bourbon américain comme ceux qu'elle connaissait de son séjour à Boston, et laissa la bouteille ouverte, près du second verre. Il se servirait si il en avait envie, elle n'allait pas le forcer, et à vrai dire, elle oublierait ses bonnes manières pour cette fois et ne proposerait même pas.

Toujours aussi lente mais assurée, elle traversa à nouveau la salle, s'arrêtant devant l'âtre et fixant à son tour le feu pendant un instant, avec de se retourner. Alors que les flammes chauffaient son dos et ses jambes, elle se décida enfin à répondre :
    - J'ai une très haute opinion des enfants, du moins ceux des autres, et je place beaucoup d'espoir dans la nouvelle génération mais... Disons que lorsqu'ils sortent de votre cours, la concentration est difficile à capter. Ma classe est difficile, elle requiert un investissement pour les élèves...
Elle marqua une pause, prenant une gorgée de Bourbon avant de reprendre
    - Apprendre une langue est un voyage. L'adrénaline et la faim n'aide pas à partir... Et les "je volais plus haut que toi" non plus.
Elle s'avança vers le canapé qu'elle avait occupé, se sentant plus calme que lorsqu'elle était entrée et n'aimant pas le fait que sa tranquillité soit associée à l'alcool. D'un mouvement souple, elle saisit l'exemplaire de Jane Eyre, le posa sur une petite table en marqueterie, puis s'installa sur le rebord du sofa, s'asseyant là légèrement, gracieusement et dardant son collègue d'un regard un peu plus "Scarlett" que l'état de faiblesse qu'il avait vu. Elle reprenait le contrôle sur sa personne, c'était mieux ainsi.
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MessageSujet: Re: Cloudy thoughts   Cloudy thoughts Icon_minitimeSam 20 Mar - 16:26

Ignorant sa dernière remarque, Scarlett referma son ouvrage et le posa délicatement sur l'accoudoir du canapé avant de se lever avec une grâce infinie, digne du personnage qu'elle semblait être. D'une démarche féline, elle se dirigea vers l'un des buffets qui meublaient la pièce, y saisit deux verres et une bouteille d'alcool mais n'en remplit qu'un avant de revenir vers l'âtre. Elle le fixa un instant, les flammes dansant doucement sur son visage et l'éclairant d'une manière tout à fait agréable, puis se tourna dans sa direction.

- J'ai une très haute opinion des enfants, du moins ceux des autres, et je place beaucoup d'espoir dans la nouvelle génération mais... Disons que lorsqu'ils sortent de votre cours, la concentration est difficile à capter. Ma classe est difficile, elle requiert un investissement pour les élèves...

Elle se tut un instant, le temps de boire une gorgée de ce qui devait être du Bourbon s'il en croyait ses connaissances. Liam avait toujours aimé observer les mondaines se sustenter ou s'hydrater. Elles le faisaient avec une délicatesse rare et très agréable, plus par soucis de préserver leur rouge à lèvres que par réelle politesse.

- Apprendre une langue est un voyage. L'adrénaline et la faim n'aide pas à partir... Et les "je volais plus haut que toi" non plus.

Tandis que le jeune homme souriait avec amusement, Scarlett s'avança de nouveau vers le canapé, repoussa son livre et s'installa avec une légèreté digne des grandes danseuses d'opéra. Alors qu'il reprenait un peu de sérieux, elle darda sur lui un regard insistant, assuré et terriblement tentateur. Ce simple détail suffit à faire comprendre à Liam qu'il faisait face à une séductrice et il se sentit brusquement comme une proie acculée par son prédateur.

- J'avoue être déçu. Bien que mon prédecesseur ne jouisse pas d'une excellente réputation dans cette école, j'espèrais qu'il ait au moins appris à ses élèves que la hauteur n'a guère d'influence sur la qualité d'un vol ...

Plutôt que de se servir un verre d'alcool, il avait choisi de reprendre contenance en se montrant taquin, presque provocateur. Sa collègue avait beau être tout à fait charmante, il supportait mal l'idée de lui laisser mener la danse de la sorte.

- Cependant, il s'agit d'un soucis que vous n'aurez pas aujourd'hui. Seule la faim pourra encore distraire ces jeunes gens de votre enseignement.

Il fit mine de réfléchir tout en détaillant Scarlett d'une manière visible mais suffisamment discrète pour rester polie.

- Il y aurait bien autre chose, bien sûr. Par chance, ils sont encore un peu trop jeunes pour ce genre d'égarement.

Sans prêter attention à sa réaction, Liam se leva à son tour et se dirigea vers le buffet où sa collègue avait laissé le verre lui étant destiné. Effleurant à peine le Bourbon du regard, il s'empara de la bouteille de jus de citrouille qui siégait à ses côtés et se servit. Certes, une telle boisson manquait de prestance mais elle avait le mérite d'être absolument sans danger pour lui.
Une fois son verre plein, il s'adossa au meuble et posa un regard innocent sur sa collègue.
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MessageSujet: Re: Cloudy thoughts   Cloudy thoughts Icon_minitimeDim 21 Mar - 14:18

    - J'avoue être déçu. Bien que mon prédécesseur ne jouisse pas d'une excellente réputation dans cette école, j'espérais qu'il ait au moins appris à ses élèves que la hauteur n'a guère d'influence sur la qualité d'un vol ... Cependant, il s'agit d'un souci que vous n'aurez pas aujourd'hui. Seule la faim pourra encore distraire ces jeunes gens de votre enseignement.
Scarlett fut satisfaite de voir qu’à présent, il la regardait. Elle aimait qu’on l’observe, que les hommes l’admirent, elle tirait sa confiance du désir qu’elle sentait dans les regards un peu insistants que portaient certains mâles à ses courbes, à sa peau qu’ils rêvaient de toucher. Elle était désirable, elle le savait, elle remplissait bon nombre de fantasme que la plupart des hommes entretenaient, elle était libéré, elle ne se laissait pas faire, en plus d’être belle. Petite, elle avait fait de la danse pour être sous les projecteurs, et maintenant, le monde entier était sa scène, et c’était les hommes qui l’applaudissaient. Longtemps, Tristan et Antoine l’avaient gentiment taquiné en disant que Scarlett et Starlette étaient deux mots qui se ressemblaient trop pour que cela soit un hasard. Elle ne s’en était jamais offusquée, sachant très bien que c’était la vérité. Elle se mettait en scène, et Poudlard l’ennuyait justement parce que hormis une poignée d’adolescent lubrique, il n’y avait pas grand monde pour qu’elle se sente bien, pour qu’elle puisse vivre comme avant, à Boston, ou en France.
    - Il y aurait bien autre chose, bien sûr. Par chance, ils sont encore un peu trop jeunes pour ce genre d'égarement.
Tiens donc… Voila que le sous-entendu était joliment présenté. Il ne disait rien de ses origines mais ses attitudes parlaient pour lui, comme de vieux réflexes, il maniait parfaitement les moqueries galantes et l’humour délicat que ne connaissaient que ceux de ce milieu. Elle le regarda traverser la pièce et aller se servir à boire. Elle le détailla pendant un instant alors qu’il marchait, regardant ses muscles bouger son le tissu de sa chemise et un sourire presque attendrit se posa sur les lèvres parfaites de la jeune femme quand elle réalisa qu’il tenait du jus de citrouille et non de l’alcool. Elle ne savait pas trop si cela collait avec l’image du professeur de vil sportif et respectueux de son corps ou si cela clashait profondément avec le mondain qu’il voulait cacher mais qu’elle voyait clairement, trop habituée à ce milieu pour ignorer ses semblables…

Sauf qu’il y avait plus qu’une belle gueule. Elle en était persuadée. Il était plus qu’un poseur, qu’un beau parleur comme ceux qu’elle avait rencontré. Il y avait de la mélancolie dans son regard, malgré le sourire innocent qu’il affichait en se retournant et en s’appuyant contre le buffet. Il était légèrement amusé par la situation, mais l’étincelle mutine qui passait dans ses yeux n’était pas assez pour chasser la tristesse sous-jacente. Cela intrigua un peu la jeune femme, qui se demanda ce qui pouvait bien tourmenter un homme comme lui, mais elle ne posa pas de question, se contentant de rendre le jeu des mondanités en déclarant doucement :
    - Et j’imagine que les équipes de Quidditch vont soudainement se retrouver très plébiscitées…
Toutes les adolescentes qui d’ordinaire se contentaient de regarder les joueurs pendant les matchs voudraient surement pouvoir regarder l’entraineur à loisir, et donc se bougeront un peu, quittant les bancs usés du stade et cherchant à prouver qu’elles aussi savaient voler.
C’était automatique. Un peu triste, mais automatique. Les filles minaudaient, ou faisaient du zèle pour attirer l’attention. C’était dégradant, mais cela marchait ainsi depuis la nuit des temps. Ils aimaient être flattés, elles aimaient être traitées comme des princesses, même si la plupart ne l’admettaient pas, préférant se dire indépendantes et fortes…
    - Avez-vous déjà rencontré certains élèves ? Je parie que la plupart des joueurs officiels ont couru jusqu’à vos appartement pour vous voir… certains étaient peut-être même suivi de leur gang de groupies en jupette…
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MessageSujet: Re: Cloudy thoughts   Cloudy thoughts Icon_minitimeDim 4 Avr - 18:33

- Et j’imagine que les équipes de Quidditch vont soudainement se retrouver très plébiscitées…

Liam laissa un sourire flotter sur ses lèvres, amusé par la situation. Sa collègue paraissait manier l'art des sous-entendus avec brio mais son attitude et son allure toutes entières lui laissaient penser qu'elle n'avait pas encore dévoilé l'ensemble de ses talents. Elle était coutumière des galanteries, cela lui paraissait évident, mais semblait également habituée à des échanges plus suggestifs, à la limite de la décence. Il avait affaire à une femme sulfureuse, consciente de ses charmes et de l'attraction qu'ils exerçaient sur les hommes. Une professionnelle. Une enfant gâtée, certainement, qui ne souffrirait aucune résistance.
Elle lui plaisait.

- Avez-vous déjà rencontré certains élèves ? Je parie que la plupart des joueurs officiels ont couru jusqu’à vos appartement pour vous voir… certains étaient peut-être même suivi de leur gang de groupies en jupette…

A nouveau, il ébaucha un rictus amusé. Scarlett ne semblait pas avoir une excellente opinion des adolescentes qui peuplaient le château mais il sentait malgré tout une certaine tendresse qui émanait d'elle lorsqu'elle évoquait ses élèves. Un peu comme une mère ne cautionnant guère l'attitude de sa progéniture mais l'appréciant bien trop pour emmettre une réelle critique.
Son jugement témoignait également de sa maturité en matière de relations. Les groupies qu'elle évoquait n'étaient sans doute que d'innocentes débutantes à ses yeux de femme accomplie. Même s'il la trouvait charmante, il hésitait à le lui montrer. L'obtenir charnellement serait sans doute aisé mais toute tentative plus sérieuse serait certainement évincée avant même d'être clairement formulée. Or, il avait des principes. Les passades le débectaient au plus haut point.

- Malheureusement, très peu d'élèves semblent réellement motivés. La pratique d'un sport est pourtant importante dans l'existence si l'on souhaite grandir et développer certaines valeurs. J'avoue être déçu par le manque d'enthousiasme général ...

Avalant une gorgée de sa boisson, il laissa passer un silence afin de se donner le temps de réfléchir à la tournure qu'il souhaitait voir prendre à leur conversation. Un coup d'oeil à sa collègue lui permit de trancher rapidement, lui évitant un mal de crâne certain. Elle était magnifique, tentatrice et visiblement indépendante mais une lueur mélancolique ternissait son visage et attirait Liam plus sûrement que ses atouts. Il désirait ardemment comprendre cette femme et découvrir ce qu'elle était sous le personnage qu'elle s'était crée.

Se détournant quelque peu, il reposa son verre sur la déserte avant de revenir vers Scarlett d'une démarche tranquille. Sans lui en demander la permission, il s'installa sur le même canapé qu'elle tout en veillant à maintenir une distance raisonnable entre eux. Malgré lui, les principes qui lui avaient été inculqués prenaient le dessus sur son esprit dès lors qu'il tenait une conversation. Il était incapable d'y déroger, se montrant d'une politesse parfois exagérée pour l'époque.

- Je suis cependant fort sollicité, vous avez raison. Certains joueurs tentent d'acheter ma sympathie afin d'obtenir le meilleur emploi du temps pour les entraînements, ce qui est peu moral mais tout à fait compréhensible. Cependant, je ne saisie pas bien l'acharnement dont font preuve certaines demoiselles à me demander des cours particuliers. Surtout qu'elles ne désirent même pas intégrer une équipe ... Incompréhensible, n'est-ce pas ?

Liam tourna la tête vers sa collègue, lui adressant un sourire mutin. Il comprenait parfaitement le manège de ses élèves mais aimait jouer sur les mal-entendus.
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MessageSujet: Re: Cloudy thoughts   Cloudy thoughts Icon_minitimeDim 4 Avr - 19:42


    - Malheureusement, très peu d'élèves semblent réellement motivés. La pratique d'un sport est pourtant importante dans l'existence si l'on souhaite grandir et développer certaines valeurs. J'avoue être déçu par le manque d'enthousiasme général ...
Scarlett haussa les épaules en sachant pertinemment que dès que les beaux jours reviendraient, la motivation de ceux qui savaient voler serait également en rendez-vous. Certes, les vrais passionnés faisaient fi du temps, et qu'il pleuve, vente, ou grêle, ils étaient dehors, près à jouer... mais bon, tout le monde n'aimait pas forcément se faire tremper la couenne pendant des heures, à poursuivre des baballes en cuir, en formation de pack de chocogrenouille, elle comprenait ceux qui préféraient rester au chaud pour le moment... encore une fois, peu d'élèves cherchaient une pneumonie...

Son collègue avait posé son verre sur le buffet, près de la bouteille de Brandi, et elle le fixa alors qu'il traversait la pièce, prenant place sur le même sofa qu'elle, émanant une nonchalance et une assurance qui certes, étaient remarquable, mais pas suffisamment pour impressionner la jeune femme. Des hommes sur d'eux, elle en avait vu d'autres... elle en avait fait pleurer d'autre, même, des pauvres fous qui pensaient que, parce qu'elle leur avait accordé une nuit de sa vie, un peu de son attention, ils avaient une chance de ne pas essuyer un refus face à une demande en mariage. Scarlett n'était à personne, et ce n'était pas demain la vieille que cela allait changer.
    - Je suis cependant fort sollicité, vous avez raison. Certains joueurs tentent d'acheter ma sympathie afin d'obtenir le meilleur emploi du temps pour les entraînements, ce qui est peu moral mais tout à fait compréhensible. Cependant, je ne saisie pas bien l'acharnement dont font preuve certaines demoiselles à me demander des cours particuliers. Surtout qu'elles ne désirent même pas intégrer une équipe ... Incompréhensible, n'est-ce pas ?
Alors qu'il tournait la tête, lui adressant un sourire innocent, Scarlett croisa son regard avant de prendre une petite gorgée de sa boisson, se penchant ensuite en avant pour poser le verre ciselé sur la table et se redressant, elle pivota son buste vers Liam. Il y avait un bon mètre entre eux, et elle se demanda un instant si la place qu'il avait prise était délibérément loin, où si il n'y avait pas fait attention... Elle réfléchit un instant, optant pour la première solution... Ils étaient tous très conscients de leurs mouvements et attitudes, quant elle était dans la parage... C'était même amusant de voir un homme négligé se redresser et sembler d'un coup plus abordable, quand elle entrait dans une pièce...
    - Pas tellement, non... sussura-t-elle alors, se retrouvant pleinement, sibylline au possible
Parce qu'elle devait le reconnaitre, il était splendide. Gorgeous, comme disait les britanniques... Totally Gorgeous... Et ce simple fait suffisait à lui faire reprendre ses moyens. Elle n'aimait en aucun cas se montrer faible, vulnérable... et encore moins devant un homme attirant qui, en plus, et cela ne gâchait rien, semblait être un gentleman de bonne famille, et de bonne éducation... Peu de chance pour qu'elle tombe sur un goujat, donc... Agréable changement face aux adolescents sur lesquels elle se faisaient les ongles depuis son arrivée au château.

Sans préavis aucun, elle se pencha en avant, guettant une réaction qui ne saurait attendre et entamant sans gène aucune un manège qu'elle ne connaissait que trop bien. En un rien de temps, elle fut près de l'homme, une main posée sur l'accoudoir, passant devant son torse pour lui bloquer le passage, et l'autre posée sur sa cuisse. S'avançant un peu, approchant son visage de celui de son collègue, elle planta doucement ses ongles dans sa jambe. Elle passerait pour la dernière des trainées, mais pour ce qu'elle en avait à faire...
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MessageSujet: Re: Cloudy thoughts   Cloudy thoughts Icon_minitimeMar 20 Avr - 16:12

Lorsque Scarlett avala une gorgée de sa boisson, le jeune professeur ne put s'empêcher d'observer la légère moue qui tordait invariablement les lèvres des femmes quand elles cherchaient à préserver leur maquillage. Ces mimiques, parfaitement anodines, amusaient Liam tout autant que la maîtrise permanente dont elles témoignaient l'agaçait. Durant les soirées mondaines, il avait souvent rêvé de faire voler en éclats tous ces carcans qu'une bonne éducation et un soucis éternel de l'apparence rendaient indispensables.

Sa collègue reposa son verre sur la table basse avant de se redresser. Dans son mouvement, elle tourna ostensiblement le buste dans sa direction, détail qu'il nota avec une pointe de déception. Scarlett avait beau être une très belle femme, visiblement cultivée et éduquée, il trouvait son attitude dérangeante. A croire qu'elle était incapable de vivre en dehors de la séduction, que chaque être croisant son chemin se devait de tomber dans ses filets ... Au fond, un tel comportement l'attristait puisqu'il dénotait sans aucun doute d'un manque de confiance, d'une fragilité que Scarlett tentait de dissimuler tant bien que mal sous des faux-semblants.

- Pas tellement, non... sussura-t-elle alors

Liam eu un moment de flottement, ayant perdu le fil de la conversation et ne comprenant donc pas la réponse de sa collègue. Repoussant ses pensées, il fini par comprendre le sous-entendu dans ses mots et, amusé, voulu poursuivre sur cette voie. Même s'il aurait aimé la découvrir sous son véritable jour, il était bien trop joueur pour laisser passer une telle occasion.

Il ouvrait la bouche lorsque, sans qu'aucun signe n'ai pu laisser deviner ses intentions, Scarlett se rapprocha brusquement de lui. La manoeuvre était grossière, ce qui le prit suffisamment de court pour qu'il ne réagisse pas, offrant ainsi une ouverture à la jeune femme. Profitant pleinement de son apathie, elle passa une main devant son torse, l'appuyant contre l'accoudoir et lui bloquant ainsi le passage, et déposa l'autre sur sa cuisse avant d'approcher son visage du sien.
Surpris par le manque de subtilité d'un tel assaut, Liam ne pensa pas immédiatemment à réagir, se contentant de fixer sa collègue dans les yeux. Ce n'est qu'au moment où elle enfonça les ongles dans sa jambe qu'il eu un mouvement de recul salvateur. Elle avait beau être parfaitement désirable, sa bonne éducation et le respect qu'il vouait aux autres lui interdisaient de céder à une telle approche. Doucement, il attrapa la main qui reposait sur sa cuisse et l'éloigna. Il cherchait à reprendre une position plus décente mais son mouvement eu pour effet de rapprocher le buste de Scarlett de son torse, les collant presque l'un à l'autre.

Liam ferma briévement les yeux. Il avait beau avoir des principes, il n'en restait pas moins un homme que la promiscuité avec une jolie femme rendait plus instinctif que réfléchi. Insconsciemment, il enroula ses doigts autour de ceux de Scarlett, enlaçant leurs mains et les rapprochant de nouveau. Tournant légèrement la tête, il effleura les lèvres de sa collègue avant de reculer et de s'appuyer contre le dossier du canapé.

- Heureusement que mes élèves sont encore trop novices, alors. J'ignore si je pourrais survivre à de tels assauts, au quotidien.

Il se montrait vaguement moqueur mais cela cachait mal le malaise dans lequel Scarlett le plongeait. Il était tentant de céder à ses avances, même s'il trouvait cela tout à fait dramatique pour elle. Son attitude témoignait d'ailleurs de ce dualisme, leurs mains se trouvant encore liées alors qu'il cherchait à maintenir une distance entre leurs corps.

- J'espère juste que vous ne vous amusez pas à leur enseigner votre ... art.

Liam ponctua sa remarque d'un léger rire, tâchant d'en atténuer l'aspect blessant.
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MessageSujet: Re: Cloudy thoughts   Cloudy thoughts Icon_minitimeMar 20 Avr - 17:59

Scarlett ne fut pas réellement surprise qu'il saisisse sa main. A vrai dire, elle s'y était attendue, parce que mine de rien, ils se trouvaient dans un lieu public et elle s'était rapprochée dangereusement de sa virilité, se faisant plus chasseresse que séductrice. Apparemment, il existait des hommes que cela intimidait. Elle se demanda vaguement si c'était le cas de son collègue ou si, tout simplement, il était trop bien éduqué pour se livrer à ce genre de petit amusement. Restait bien entendu la possibilité qu'elle ne lui plaise réellement pas, mais présomptueuse, Scarlett n'envisageait même pas cette éventualité.

Ce qui étonna un peu plus le professeur fut qu'il ne lâcha pas sa main et qu'il ne la repoussa pas immédiatement dans le canapé avant de filer comme un voleur. Non, il gardait l'étau délicat de les phalanges autours des doigts laiteux et fins de la jeune femme, se contentant simplement de cherche un peu de contenance. Raté, car alors qu'il tentait de se relever, tout ce qu'il parvint à faire fut se rapprocher d'elle.

Mais visiblement, cela ne le gêna pas plus que ça. A vrai dire, il ne se dégagea pas d'elle, il resserra au contraire ses doigts, mêlant pendant quelques instants leurs doigts avant d'effleurer les lèvres de la jeune femme, sans pour autant chercher un réel contact. D'ailleurs, il s'en contenta car déjà, il reculait, allant s'appuyer contre le dossier du canapé avant de murmurer, un tantinet cynique :
    - Heureusement que mes élèves sont encore trop novices, alors. J'ignore si je pourrais survivre à de tels assauts, au quotidien.
Scarlett esquissa un faible sourire, manquant de baisser les yeux, et il reprit :
    - J'espère juste que vous ne vous amusez pas à leur enseigner votre ... art.
Elle lui accorda cette fois un regard presque attendrit, et un sourire un rien amusé. Il cachait son malaise comme il le pouvait mais elle se doutait bien que sous la carapace de sarcasme qu'il mettait en avant pour jouer les indifférents, elle lui faisait de l'effet. Non pas que cela la prenne de court, non, elle avait l'habitude, mais... C'était touchant que de voir qu'il ne se jetait pas littéralement sur elle comme l'aurait fait les trois quarts des hommes à sa place. La plupart saisissait leurs chances, n'y croyant pas, persuadé que ce genre de situation ne se produisait que dans leurs fantasmes les plus osés, ils se jetaient sur elle pour l'allonger grossièrement.

Liam avait le mérite de tenter de résister. Sauf que, lorsque Mademoiselle de Lioncourt avait une idée en tête, il fallait s'accrocher pour la lui faire passer. Elle se montrerait moins succube et sibylline, mais pas moins déterminée. Doucement, retirant son bras de l'accoudoir, elle alla délicatement encadrée la mâchoire de l'homme avant de se redresser un peu, tendant son dos et sa nuque pour le surplomber. Elle n'avait pas détaché leurs mains et ne comptait pas le faire de si tôt, même si le frémissement que provoquait son contact sur le visage du professeur de vol l'amusait grandement et qu'elle eut aimé pouvoir assaillir ses joues mal rasées de dizaines de caresses subjectives et douces.
    - Entre le jus de citrouille et les questions, je commence à croire que vous réfléchissez trop... Ne vous arrive-t-il jamais d'agir sans penser aux conséquences immédiates ?
Elle se redressa un peu à nouveau, laissant ses doigts courir sur sa peau, appréciant la texture qui défilait sous ses doigts, loin des peaux enfantines, pouponnes des amants qu'elle avait du choisir à Poudlard. Elle se mordit doucement les lèvres alors que sa main remontait vers ses cheveux sombres, s'y perdant puis revenant contre sa temps, puis elle ajouta, dans un murmure :
    - Comme une chute libre, sans filets... ne vous arrive-t-il pas de vous jeter de votre balais, pour ressentir le sursaut d'adrénaline ?
Sans réellement lui laisser le temps de considérer la question, elle clôt la distance entre eux, posant délicatement ses lèvres contre celle de son collègue, passant ensuite délicatement sa langue contre l'ourlet de sa bouche puis filant sans attendre vers sa gorge où elle déposa une série de baiser langoureux, s'enivrant passablement de l'odeur de sa peau, du parfum masculin et envoutant qui émanait de lui et cherchant vainement à se souvenir de la dernière fois qu'une senteur l'avait ainsi prise de court. Elle réalisa un peu alarmée qu'elle ne jouait plus réellement, qu'elle le désirait sincèrement et qu'à partir de ce moment donné, elle ferait tout pour l'avoir, peu importe ce que cela lui coute.
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MessageSujet: Re: Cloudy thoughts   Cloudy thoughts Icon_minitimeMar 20 Avr - 19:33

Tandis qu'elle plantait son regard dans le sien, il perçut nettement la lueur d'attendrissement qui y brillait, atténuant l'amusement qui émanait de son sourire. Loin de le ravir, cette constation l'agaça. Durant un instant, il avait eu l'impression d'être redevenu un môme, vierge de toutes connaissances en matière de séduction. Et Scarlett ressemblait furieusement à l'une de ces femmes qui se faisaient un plaisir d'apprendre les ficelles de cet art subtil aux jeunes novices.
Elle le tira de ses réflexions en déplaçant grâcieusement sa main libre, quittant l'accoudoir pour venir se poser sur sa joue avec délicatesse. Malgré lui, il frémit à ce contact ce qui sembla amuser la jeune femme.

- Entre le jus de citrouille et les questions, je commence à croire que vous réfléchissez trop... Ne vous arrive-t-il jamais d'agir sans penser aux conséquences immédiates ?

Tandis qu'elle laissait courir ses doigts contre sa peau, Liam s'étonna de sa perspicacité. Il avait beau avoir compris dès les premiers instants qu'elle était autre chose qu'une belle femme, le fait qu'elle l'ai percé à jour aussi rapidement et avec autant de facilité le laissait pantois. Depuis son séjour en Erythrée, il avait renoncé à la débauche, au plaisir facile que procurait un pécule conséquent et à toutes actions inconsidérées. Il s'astreignait à une existence saine et respectueuse, pour lui-même mais également pour les autres. Impensable, dans ces conditions, de se laisser aller à une étreinte avec une femme qu'il connaissait à peine, dans un lieu tout à fait innaproprié qui plus est, aussi séduisante soit-elle.

- Comme une chute libre, sans filets... ne vous arrive-t-il pas de vous jeter de votre balai, pour ressentir le sursaut d'adrénaline ?

Il l'avait fait, bien entendu. Lorsqu'il était plus jeune, insouciant et entouré de compagnons portés sur les risques inutiles. A présent qu'il avait touché l'horreur de près, il n'était plus vraiment certain de trouver un quelconque plaisir dans des amusements futils et inconsidérés.

Sans lui laisser le temps de répliquer, Scarlett appuya délicatement ses lèvres contre les siennes. Elle était rapide et semblait ne pas souffrir sa retenue. Comme si, trop habituée à avoir les hommes à ses pieds, elle ne pouvait plus imaginer se frotter à une résistance. Piqué par cette constation, Liam voulut se redresser mais, au même instant, la jeune femme passa la langue sur ses lèvres, l'immobilisant brusquement. Par reflèxe, il entrouvrit la bouche pour lui permettre d'approfondir le baiser mais, sans lui prêter attention, elle glissa jusque dans son cou. Déposant une myriade de baisers, elle fit éclater la gangue de retenue que Liam s'était obligé à maintenir jusqu'à présent. Il avait beau vouloir lui prouver qu'elle ne pouvait tout obtenir avec autant de facilité, il ne put s'empêcher de perdre pied, un instant.

De sa main libre, il entoura la taille de Scarlett tout en allant chercher ses lèvres. Doux mais impérieux, il la força à reculer, l'appuyant contre le dossier du canapé avant de glisser la langue dans sa bouche, obtenant de lui-même ce qu'elle lui avait refusé quelques secondes auparavant. Il profita un instant de ce baiser, appréciant le talent de sa compagne, avant de s'obliger à reprendre le contrôle de ses émotions. Désireux de ne pas se montrer brutal, il revint lentement à une embrassade plus sage pour final détacher ses lèvres des siennes et s'éloigner de nouveau d'elle.

- Je n'aime guère la futilité. Quant au jus de citrouille ...

Il hésita briévement, surpris par son désir de lui avouer la vérité.

- ... Il s'agit d'un simple attrait pour la boisson et non d'une piètre tentative de sérieux.

Il sourit de nouveau, amusé par son propre mensonge. Quoi qu'il puisse en dire, il s'agissait bel et bien de rester strict afin de ne pas replonger dans une dépendance malsaine.

- Sur ces belles paroles, sachez que je suis ravi d'avoir fait votre connaissance mais que le devoir m'appelle. Au plaisir, mademoiselle.

Liam s'empara de la main de sa collègue, l'effleura d'un baisemain parfait et se releva pour partir. Tenta de partir, plutôt, puisqu'il fut retenu par l'autre main de Scarlett, toujours prisonnière de la sienne. Il n'avait même pas remarqué qu'il la tenait encore.
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MessageSujet: Re: Cloudy thoughts   Cloudy thoughts Icon_minitimeMar 20 Avr - 20:16

Elle savait pertinemment qu'il n'appréciait pas. Du moins, même si les caresses que prodiguaient les lèvres de la jeune femme sur sa peau ne devaient pas tant le gêner que ça, c'était l'attitude de Scarlett qui le faisait tiquer. Elle en était consciente, elle pouvait le sentir à travers les respirations un rien heurtées qui émanaient de sa bouche entre-ouverte et l'absence de réponse.

Sauf qu'il ne resta pas calme et immobile très longtemps. En fait, elle n'eut pas le temps d'anticiper tant elle même se perdait dans les brumes du désir qu'il éveillait inconsciemment chez elle que déjà, il la repoussait dans le canapé en encerclant sa taille, maintenant un étau puissant et virile autours de son corps. Il la força à s'appuyer contre le dossier molletonné et dans la foulée, il happa ses lèvres, l'embrassant avec une passion dont elle ne l'aurait pas cru capable, aux vues de la retenue qu'il avait montré précédemment.

Scarlett cru pendant un instant que la partie était gagnée, qu'elle avait obtenu ce qu'elle voulait, à savoir le faire sortir de ses gonds, et d'une manière plus générale, lui, sa peau légèrement dorée, son assurance et son corps de joueur de Quidditch. C'était un bel homme, un très bel homme, et elle avait décidé qu'elle l'aurait, qu'elle ferait de lui un de ses amants. Cela pouvait ressembler à une sorte d'humiliation, un trophée, une prise de guerre, mais c'était différent. Elle le voulait non pas pour qu'il agrémente sa collection mais parce qu'il était parfait pour venir chauffer ses draps cette nuit. Depuis treize ans, c'était le même manège, elle séduisait, s'attachait pour une poignée d'heure, puis se laissait et les regardait partir...

Mais il recula. Une vague de frustration d'une ampleur jusqu'alors inconnu pour la jeune femme l'habita pendant un instant, quand elle croisa son regard et réalisa qu'il était déterminé à ne pas continuer. Il s'éloignait, elle s'était faite avoir à son propre jeu. Il avait renversé les rôles pendant une seconde et à présent, il la laissait pantelante. Elle darda sur lui un regard colérique quand il déclara :
    - Je n'aime guère la futilité. Quant au jus de citrouille ...
Ouch. Il venait de la traiter indirectement de femme superficielle. Bien sûr, elle l'était, mais l'entendre de la part d'un inconnu faisait... mal. Certes, elle s'était jetée telle une désespéré au cou de l'inconnu en question mais tout de même...
    - ... Il s'agit d'un simple attrait pour la boisson et non d'une piètre tentative de sérieux.
Elle fronça les sourcils quand il sourit mais ne chercha pas plus loin. Soit, qu'il en dise ce qu'il voulait, elle était sûre et certaine d'avoir vu juste. Il ne prenait pas de risque, il pensait trop, il ne savait pas s'amuser. C'était peut-être un peu expéditif, comme jugement, mais pour l'instant, elle était particulièrement vexée et n'était pas encline à émettre une analyse logique. Merlin qu'il venait de frapper dans son égo.
    - Sur ces belles paroles, sachez que je suis ravi d'avoir fait votre connaissance mais que le devoir m'appelle. Au plaisir, mademoiselle.
Un rictus sardonnique passa sur le visage de porcelaine de Scarlett quand il leva une de ses mains pour déposer fugitivement ses lèvres, tentatives désuètes pour signifier d'où il venait, ce qu'était son éducation. Il ne s'attarda pas et se jeta presque sur ses jambes, près à partir. Tant pis, il ne perdait rien pour attendre, elle se ferait plus séductrice, plus carnassière, elle le pousserait une autre fois dans ses derniers retranchement et elle l'aurait. Enfant gâtée, elle avait toujours ce qu'elle voulait, aussi puérile et surfait que cela puisse paraître.

Mais il ne partit pas. Il fixait leurs mains, entrelacés. Debout, à côté d'elle qui était toujours alanguit dans le sofa, il regardait leurs doigts mêlés et ne bougeait plus. Croyait-il qu'elle le retenait ? Qu'elle ne voulait pas le voir partir ? Scarlett ne retenait jamais personne, elle chassait, au contraire. Elle flanquait à la porte les amants trop insistants qui rabâchaient qu'elle était sublime, femme de leur vie, qu'ils voulaient l'épouser et faire d'elle la mère de leurs enfants. Elle ne supportait pas ça, cela lui faisait peur. Comme l'attachement. Comme leurs mains entrelacées dans les airs, qu'ils fixaient tous les deux comme des gamins venant de faire une bêtise et cherchant à toute allure un moyen de réparer les dégâts avant que les adultes ne s'aperçoivent de la catastrophe.

Comme brûlée, Scarlett dégagea finalement ses phalanges de la paume de son collègue, une étrange sensation de picotement s'emparant de son bras, comme un manque soudain. Elle se faisait des idées, c'était le Bourbon, sans hésitation. Ne lui laissant pas l'occasion de filer et de la laisser en plan, elle se redressa à son tour, feignant l'indifférence bien que ses joues eut été plus rose que d'ordinaire. Elle saisit vivement son livre et déclara, d'une voix neutre, presque vide :
    - La fuite est futile, nous sommes tous prisonniers au milieu d'un cercle, quelle que soit la façon dont nous vivons notre vie, l'anéantissement nous attend, la mort n'oublie personne.
Elle était incapable de se souvenir du nom de l'auteur qu'elle venait de citer, mais s'en fichait bien. Elle était profondément vexée. Pas par le refus, après tout, elle en avait vu d'autre et surtout, le jeu était bien plus drôle. Mais elle sentait qu'il avait dirigé le pique directement sur elle, et elle n'appréciait pas du tout.

Tentant de rester stoïque, elle se faufila entre lui et la table basse, se dirigeant vers le bureau où se trouvait ses affaires. Elle aurait atteint rapidement son manteau et sa serviette en cuir si, en cherchant à ne pas le frôler, elle n'avait pas bousculer le verre qui se trouvait en contre-bas. Le récipient alla s'écraser dans un bruit sinistre contre la pierre de la salle, milliers de minuscules échardes de verres s'insinuant partout. Roulant les yeux, elle se baissa, posant son roman sur la table et saisit les morceaux les plus conséquents.

Ce ne fut que lorsqu'une goutte de sang frappa le sol qu'elle réalisa que, comme à chaque fois qu'elle était prise de court, elle oubliait qu'elle était une sorcière et que le même geste accomplit du bout de sa baguette aurait évité qu'elle ne se coupe. Laissant tout en plan, elle se redressa vivement, marchant à vive allure vers le centre de la pièce, examinant la blessure. Trois fois rien, mais suffisamment douloureux pour faire perler des larmes à ses yeux...

Seulement, elle n'était même pas sur que ce soit l'estafilade qui les ai amené tant elle avait envie de lui hurler qu'elle n'était pas une simple cocotte, une prostituée de luxe dont le principale péché n'était pas le stupre mais la vénalité.
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