We used to say, that we were, brother and sister.

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C

Messages : 13 Date d'inscription : 24/03/2010

Une fois qu'il eut installé toutes ses affaires dans le dortoir qu'il partageait avec quelques autres garçons, Adam s'assit sur le bout de son lit et resta un moment à observer la porte, hésitant entre l'envie de sortir faire un tour et celle de rester ici, à l'abri sur son lit, à rêver de choses et d'autres. Mais il lui faudrait bien sortir un jour, affronter la réalité, les élèves, les professeurs, les devoirs, les sorties, les amis, les petites amies ...

Cassandra. Elle était ici, il le savait. Il avait même entendu dire qu'elle avait eu une relation aussi puissante que brève avec un type nommé Sirius Black, un gryffondor. Adam esquissa un sourire en songeant qu'il risquait de croiser ce garçon, pas plus tard que ce soir. Mais cette manifestation d'ironie fut éphémère lorsqu'il repensa à son ancienne petite amie. Ils s'étaient marqués à jamais, s'empêchant ainsi de s'oublier même s'ils l'avaient voulu. Il portait sur lui les vestiges de la fin de leur histoire. Très mauvais épisode de sa vie.

Il secoua la tête et se leva vivement, décidant de ne pas s'attarder sur elle. Il aurait largement le temps de se faire à sa présence, à l'idée de la savoir dans le même établissement que lui. Soit, pas assez loin pour sa tranquillité. Agacé par la tournure que prenaient ses pensées, il referma sa valise d'un geste sec et s'éloigna souplement vers la sortie, quittant silencieusement le dortoir.

Dans la salle commune, il eu la surprise de reconnaître une silhouette plus que familière qui se chauffait près du feu. A la fois surpris et vaguement indécis, il s'approcha lentement et esquissa un magnifique sourire, plein de joie et de nostalgie, d'une certaine malice aussi. Posément, calmement, il se racla la gorge.

Il s'attendait à une réplique cinglante avant même qu'elle n'ait achevé de se tourner complètement vers lui mais il fut surprit de ne rien entendre. Elle semblait déstabilisée et pourtant ... contente. Elle esquissa ce qui semblait être une ombre de sourire, avant de dire d'un ton calme :

- C'est agréable de te voir.

Il lui adressa son merveilleux sourire avant de répondre d'un ton plus enjoué qu'elle, nettement plus heureux :

- Je trouve aussi. Je suis content de te retrouver, Leighton.

Il l'observa un instant avec attention et, avisant sa silhouette squelettique et nerveuse, ses yeux creusés par le sommeil, ses mains abîmées ... Il jugea préférable de ne pas la prendre dans ses bras. Si lui n'était pas démonstrative, sa cousine était encore pire et ne supportait pas le moindre contact. Il resta donc devant elle en souriant, attendant qu'elle veuille bien poursuivre la conversation, si elle le souhaitait. Si ce n'était pas le cas, il irait visiter les lieux. En espérant ne pas tomber sur Cassandra.

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La jeune femme resta silencieuse un certain temps et il fut ravi de voir qu'elle n'avait pas tellement changé. Il lui fallait toujours quelques pauses dans la discussion, depuis toujours. Il esquissa un sourire vaguement nostalgique, qui devint surtout ironique et amusé lorsqu'elle reprit la parole :

- Tu n'avais plus assez de coeur à torturer à Beauxbâtons ?

Il ne répondit pas. Quelque chose dans la voix de sa cousine indiquait que ce n'était qu'une vanne en l'air, une pique à la fois amicale et directe qu'elle lui adressait pour renouer. Leighton était spéciale et Adam la connaissait peut-être mieux que personne, sans forcément la comprendre parfaitement. Ils ne s'entendaient pas sur tout et pourtant, ils étaient très proches, très complices. Il savait des choses sur elle que personne ne savait, et vice versa. Enfin, comme il s'y attendait, elle reprit la parole, plus sérieuse quoi que plus évasive lorsqu'elle demanda :

- Tu as vu mes parents, avant de venir ici ?

Il perdit son sourire et hocha calmement la tête, conscient que la discussion allait prendre un tour beaucoup moins léger, joyeux. Il répondit d'un ton posé :

- Oui, je suis resté chez eux pendant une semaine, le temps d'effectuer ma transition entre deux écoles. Ils avaient l'air d'aller, ce qui ne signifie rien étant donné qu'ils sont ... bons comédiens.

Il plongea son regard vert étincelant dans celui de sa soeur, plus sombre et plus chaotique, comme un feu de cheminée qui n'attendrait qu'une étincelle pour s'embraser violemment. Il attendait qu'elle lui pose d'autres questions, qu'elle s'informe. Après tout, il était un des seuls liens qu'elle pouvait avoir avec sa famille sans avoir de répercussion, d'ennui.

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Un éclair d'ironie désabusée passa dans les yeux de Light mais elle ne sembla pas vouloir poursuivre la discussion. Pas sur ce sujet du moins, comme le démontrait son léger mouvement de tête. Adam comprit le message et n'insista pas. Il savait depuis bien longtemps qu'il était inutile de chercher à faire parler sa cousine. Si elle voulait se taire, elle le ferait. Envers et contre tous, lui y comprit. Mais il était aussi conscient qu'il était l'un des rares à pouvoir forcer, à insister, sans trop souffrir. Elle pouvait se montrer violente au delà de l'imaginable mais il se savait différent. Il avait droit à un peu plus d'égards, de prévenance. Mais il n'en abusait pas.

La jeune femme fit volte face et alla s'asseoir dans un divan. Machinalement, il suivit le mouvement et alla s'installer à ses côtés, face au feu qui ronflait dans la cheminé. La lueur puissante et chaleureuse des flammes rendait les tapisseries éclatantes et l'ambiance générale de la pièce s'en trouvait plus vive, plus éclatante. Rouge écarlate brodée de fil d'or, la salle commune des lions respirait le confort et la chaleur, la tranquillité nonchalante de la paresse. Adam aimait cette pièce, même s'il savait ne pas avoir toutes les qualités requises pour prétendre être réellement un lion. Après tout, il avait savamment dissimulé au choixpeau magique tout ce qui pourrait l'envoyer à Serpentard. Mais il ne s'était pas attendu à la maison des nobles et courageux Gryffondor. Cette répartition l'avait laissé sceptique et douteux. De lui-même comme du choixpeau. Depuis, il avait pris son parti et s'efforçait de se fondre dans la masse d'élève au blason rouge et doré.

- Gryffondor... Je me demande ce qu'on a fait pour s'y retrouver. Ils ont failli m'arracher la tête.

Surpris, le jeune homme tourna la tête vers sa cousine et l'observa longuement. Les flammes dansaient dans ses yeux et illuminaient son visage d'une manière surréaliste, incongrue et dérangeante. Mais il se rendit compte qu'elle disait vrai. Qu'avait-elle fait pour se retrouver ici ? Il ne connaissait pas toutes les facettes de sa cousine et le fait qu'elle se retrouve dans cette maison lui indiquait qu'il en avait manqué quelques unes ... des plus importantes. A moins qu'elle n'ait, elle aussi, manipulé son esprit de sorte que le choixpeau n'y voit que du feu ... Ce qui n'était pas simple étant donné le puissant artefact magique qu'il était.
Détournant le regard en haussant vaguement les épaules, il déclara d'un ton neutre en se laissant aller au fond du fauteuil :

- Il faut croire que nous ne nous connaissons pas totalement ... Ou que le choixpeau est un imbécile. Que sais-je, moi ... Je suis bien content d'être dans cette maison, cela dit. Sur le papier, il est dit que toutes les maisons sont égales et jouissent des mêmes droits, des mêmes privilèges. En réalité, les Gryffondor sont toujours nettement mieux accueilli que les Serpentard. Même les Serdaigle et les Poufsouffle ne sont pas aussi réputés ni appréciés que les lions. C'est un avantage non négligeable ...

Adam avait toujours été un opportuniste. Sauf une fois. Ou il était tombé sans l'avoir prévu, sans l'avoir vu venir seulement. Depuis, il s'était blindé et le cynisme avait grandi en lui comme une arme, qu'il alliait à son ironie cassante. Il tournait chaque situation à son avantage pour en repousser les inconvénients. Et il était doué, pour cela. Rien que pour cette ... " qualité ", il aurait mérité sa place chez les Serpentards. Mais il y avait échappé et il en était satisfait.

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Leighton sentit le regard de son cousin sur elle pendant de longues secondes, avant de l'entendre répondre, détaché :

- Il faut croire que nous ne nous connaissons pas totalement ... Ou que le choixpeau est un imbécile. Que sais-je, moi ... Je suis bien content d'être dans cette maison, cela dit. Sur le papier, il est dit que toutes les maisons sont égales et jouissent des mêmes droits, des mêmes privilèges. En réalité, les Gryffondor sont toujours nettement mieux accueilli que les Serpentard. Même les Serdaigle et les Poufsouffle ne sont pas aussi réputés ni appréciés que les lions. C'est un avantage non négligeable ...

La jeune femme haussa les épaules vaguement. Il était vrai que les Gryffondor étaient mieux acceptés que les Serpentard, mais elle ne pouvait s'empêcher de penser au fait qu'elle n'en avait strictement rien à faire d'être acceptée, et qu'au moins à Serpentard, il y avait une chance pour que les élèves de sa maison la laissent tranquille, ce qui n'était pas le cas ici. Mais elle ne se plaignait pas de sa situation. Après tout, elle n'était pas assez présente lors des rassemblements pour susciter un réel désir de lier connaissance. Toujours en retrait, elle échappait à l'enthousiasme débordants des rouge & or face à l'amitié. Elle ne doutait pas cependant qu'il était plus facile pour Adam de se trouver dans cette maison.

Son charme jouait toujours en sa faveur, qu'il soit angélique ou diabolique, mais il était plus abordable en étant dans la maison des Gryffondor. C'était plus facile ainsi. Elle laissa échapper un petit sourire, et pensa à Opale. Elle ne comprenait toujours pas. Elle sentit ses yeux s'embrunir sous le coup ; elle detestait ne pas comprendre ce qui lui arrivait. Très terre à terre, elle devait tout contrôler, et si jamais par malheur quelque chose lui échappait, la crise de nerfs n'était pas loin. La seule raison pour laquelle elle ne pouvait pas se le permettre était sa méfiance. A la différence près qu'elle se méfiait d'elle-même, cette fois. Leighton n'avait pas été capable d'envoyer paître la jeune Serpentard quand il en était encore temps, et elle ne pouvait s'empêcher de penser que cette simple erreur de calcul allait lui coûter très cher dans le futur, sans arriver à mettre le doigt dessus. Oui, c'était évident, un détail lui échappait.

Après tout, même à Serpentard, elle n'aurait peut-être pas été à l'abri d'une telle rencontre. Et Opale semblait avoir trouvé sa place chez les Serpents. Light aurait dû y être aussi, et elle n'avait pas été fichue de rejoindre ceux à qui elle ressemblait. Qu'avait-elle d'une lionne?

- Le choixpeau est un imbécile, dit-elle pour toute réponse.

Elle se connaissait encore assez bien pour savoir qu'elle n'était ni courageuse ni loyale, ni noble ni quoique ce soit. Elle voulait sa liberté et se débattait chaque jour, mais rien n'en ressortait. Et jamais elle ne se retrouverait à combattre directement les forces qui la tenaient. Elle n'était ni d'un côté ni de l'autre. Ne subsistait de son jugement que la vengeance et le froid. Elle ne pouvait pas mourir avant d'avoir trouvé un moyen de venger sa soeur. Adam lui avait déjà demandé pourquoi elle ne choisissait pas tout simplement de prétendre être du côté des mangemorts pour avoir la paix. Mais il connaissait la réponse, il savait tout comme elle que jamais elle ne serait tranquille tant que ses envies de sang et de meurtre ne serait pas apaisée. Et en attendant, elle devait sauver sa peau. A n'importe quel prix.
Encore quelque chose qui la différenciait des Gryffondor.

La maison dans laquelle ils étaient importaient peu, au fond. Ils savaient pertinemment qui ils étaient. D'ailleurs, le choixpeau avait fait d'autres erreurs, elle n'était pas la seule à en pâtir. L'ex petite amie de son cousin avait été envoyée à Serpentard, et même si Leighton n'en faisait pas grand cas, elle se souvenait d'elle, et la jeune fille dont elle ne se souvenait n'avait rien de sournoise ou quoique ce soit de Serpentaresque. Mais là encore, elle ne l'avait pas vu pendant des mois. Toutes deux ne se cotôyaient plus et avaient indéniablement changé. Elle tourna légèrement la tête vers Adam, et demanda, un rictus aux lèvres :

- Tu as déjà préparé tes plans diaboliques pour l'année ?