Convocation

Matsuo avait d’abord été surpris lorsqu’il avait été convoqué chez la directrice de l’école. Mais il n’y avait vraiment pas de quoi, il y avait un nombre tellement important de raison à cette convocation qu’il ne les avait pas toutes anticipés. Il demeurait cependant un point étrange, étrange mais intéressant : La directrice l’avait convoqué dans ses appartements. La cause la plus probable était qu’elle n’avait aucune seconde à lui accordé. Matsuo lui-même, s’il était directeur, serait prêt à convoquer un élève pendant son propre repas afin de gagner du temps. Mais qui était-il pour imaginer ce qui pouvait passer par la tête d’Helena Jane Moor ? On racontait partout qu’elle était une femme froide et imprévisible. Matsuo n’avait cependant pas trop à s’en faire, depuis une mauvaise expérience qu’il avait passé sur la tour d’astronomie, il était devenue un expert en occlumencie et portait toujours un remède au veritaserum sur lui, juste au cas où.

Il arriva au quatrième étage, celui où la directrice résidait. La peinture ne l’avait vraiment jamais inspiré mais alors qu’il regardait les tableaux accrochés aux murs, qui représentaient pour la plupart des jardins ou des paysages, il ressentit l’imminente envie de faire une chose particulièrement déplacé.
Un pique-nique. Matsuo sourit, on lui disait souvent qu’il était bizarre voir complètement fou, or il se trouvait complètement ravagé et il en était heureux.
Revenant à la réalité, il s’arrêta devant la porte d’Helena Moor.

Il frappa à la porte.

Une voix féminine le pria d’entrer. Il posa la main sur la poignée et la fit pivotée. Comme à son habitude, il avait les yeux écarquiller, mais aucunement globuleux et il arborait son éternel air pensif, absent.

- Bonsoir Madame, dit-il, poli, je suis navré que vous ayez eu à me convoquer si tard.

Sa voix était tellement dénuée de sincérité qu’il devait avoir l’air un peu insolent. Il resta cependant debout, car on ne lui avait pas demandé de s’asseoir, on lui avait dit que s’était la moindre des politesses chez les humains.