Love me like you could hate me [ Lily - Alexy /!\ ]

Invité

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>> Spead my wings above your head,
Let my hands slide on your hips...

Il poussa la porte sans grande cérémonie et il put constaté avec une once de soulagement que la salle commune était absolument vide. Pas de Valerya, pas de Cedric, personne, aucun Poufsouffle n'était là pour hanter la pièce, et le feu laissé sans soin mourrait doucement dans l'âtre, ne produisant plus que des flammes souffreteuses, contrastant furieusement avec ce qui brulait dans le sang de l'adolescent.

Il se retourna presque aussitôt et lâchant la main de la jeune fille, il laissa son bras courir dans son dos, le long de sa colonne vertébrale. Alors qu'il la rapprochait de lui, il poussa la porte, qui se ferma dans un claquement sonore et dans le même mouvement, il avait fait reculé Lily contre le lourd pan de bois, reprenant ses lèvres. Il était plus doux cette fois, mais pas moins passionné, pas moins résolu à se montrer sous son vrai jour. Elle s'attendait surement à un gentil petit garçon pur et sage, un peu gauche et ne croyant pas à sa chance, mais ce n'était pas le cas, pas exactement. Son abstinence était choisie, par subie, il savait ce qu'il faisait. Enfin, pas tout à fait sur le plan entier de la situation, à vrai dire. C'était stupide, il s'en prendrait plein les dents par la suite... mais il voulait Lily à présent, il la désirait profondément, il voulait sa peau contre la sienne, et même tout le bon sens dont il faisait preuve d'ordinaire ne suffirait pas à le raisonner.

Sa main libre alla se poser sur la hanche de la jeune fille, dans une caresse à peine appuyé, et délicatement, savourant la peau qu'elle lui offrait indirectement, il glissa de sa bouche vers son cou, se perdant dans les odeurs sucrés et parfaites de sa peau laiteuse. Ses lèvres se posaient sporadiquement, aussi volage que les pages d'une éphéméride, mais sans pour autant perdre la fougue originelle qui avait animé l'adolescent.

Peu à peu, sa main glissa, quittant la hanche de Lily et allant doucement se placer contre la chair de sa jambe, encore protégée par le collant qu'elle portait sous sa jupe d'uniforme et dans un mouvement fluide, il l'attira un peu plus contre lui, s'abreuvant enfin de ce corps qu'il avait lui même repousser dans une tentative pathétique d'auto-préservation. De toute façon, il était déjà foutu, puisque tombée pour elle, alors tant qu'à faire, il tenterait de rendre ça beau... Une déchéance magnifique, dans la mesure du possible.

Il se redressa un peu, croisant son regard pendant un instant avant de retourner à ses lèvres, qu'il mordit doucement, la dévorant littéralement. Alexy n'était plus le garçon maladivement timide qu'elle s'était surement attendue à déstabilisé, non, pour le moment, il avait tout d'un homme, et il voulait l'aimer, il voulait Lily comme il voulait respirer. C'était encore mieux que de la musique...

Lily s'était attendu à tout sauf à une telle réaction. Sans même montrer une once de timidité, Alexy s'empara de sa main et l'entraîna à sa suite vers une partie du château dont elle ignorait tout. Trop abasourdie pour penser correctement, elle mit un long moment avant de comprendre qu'il se dirigeait vers la salle commune des Poufsouffles et n'eut donc aucune occasion de l'en dissuader. A cette heure-ci, n'importe quel élève aurait pu s'y trouver et elle ne tenait pas particulièrement à faire, une fois de plus, étalage de ses relations. Surtout pas avec Alexy qui avait tout de même acquis un statut particulier, malgré sa peur maladive de l'attachement.

La préfète fut donc soulagée de constater que la pièce était vide mais n'eu guère le temps dans découvrir le décor puisque, sans aucune hésitation, Alexy s'était retourné vers elle et avait glissé un bras dans son dos afin de la rapprocher de lui dans une longue caresse. Les yeux écarquillés par la surprise, Lily le laissa entièrement maître de la situation et se retrouva rapidement plaquée contre la porte de la salle commune, les lèvres de son camarade plaquées sur les siennes. Une main fantômatique vint se poser sur sa hanche tandis que le Poufsouffle abandonnait sa bouche pour s'emparer de son cou, lui offrant une pluie de baisers digne des meilleurs amants. Peu à peu, la main glissa sur sa jambe et s'y appuya plus fortement, tirant un faible gémissement à la Gryffondor. Il était indéniable qu'Alexy était doué, talentueux même, dans ce domaine. Et c'était bel et bien cela qui la dérangeait. Elle avait la désagréable impression d'être avec un autre garçon, plus proche de Regulus que de son timide camarade, et se sentait mal à l'aise devant ce côté très entreprenant qu'elle n'aurait jamais soupçonné.

Croisant briévement son regard, elle tenta de rejetter ses pensées dans un coin obscur de son esprit mais le baiser impérieux, brutal, qu'il lui donna les fit rejaillir plus intensément encore. Pour ce dont elle était capable de se souvenir, jamais encore un garçon n'avait pris autant d'initiative en sa présence en dehors de Regulus Black, roi des libertins. Jamais aucun d'eux n'avait eu l'audace de jouer avec son corps, de prendre le dessus, allant jusqu'à la mordre d'une manière terriblement tentatrice et possessive. Outre le malaise, Lily ressentait une pointe d'agacement devant tant d'effronterie ce qui la poussa à tenter de reprendre le contrôle sur la situation.

D'une main autoritaire, elle repoussa Alexy le plus loin qu'elle put et, se détachant de la porte, traversa la salle commune en direction des dortoirs. Elle ne savait évidemment pas où elle allait mais, se basant sur la configuration de celle des gryffons, elle se glissa dans l'escalier de gauche et grimpa jusqu'au dernier étage, qui abritait normalement la chambrée des dernières années. Un sourire victorieux étira ses lèvres lorsqu'elle aperçut une montagne de lettres et de boîtes de chocolats sur l'un des lits. Une telle avalanche de niaiserie ne pouvait appartenir qu'à Cédric Diggory, ce qui suffisait à prouver qu'elle avait bel et bien atteint son but. Attendant Alexy - qui ne manquerait pas de la rejoindre elle en était certaine -, elle retira son pull, ses ballerines et son collant ; tout ce qu'elle jugeait excessif en de telles circonstances. Puis, arbitrairement, elle s'installa sur le lit le plus éloigné de la porte, celui sur lequel trônaient des baguettes en bois et le désignaient donc comme étant celui de son musicien de camarade.

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Son cœur se tordit violemment, exactement comme il imaginait une crise cardiaque. Lily venait de le repousser, posant une main sur son torse et l'éloignant d'elle avant de se décoller de la porte. Et c'était douloureux. Il avait réellement mal, un mal de chien, une douleur cuisante. Il se demanda si elle savait ce qu'elle voulait, puisque qu'elle fuyait le garçon gentil et repoussait l'entreprenant. Alors qu'il s'apprêtait à lui demander si oui ou non elle avait terminé de jouer avec lui, de souffler le chaud et le froid, il se ravisa.

Il s'était attendu à ce qu'elle passe la porte et le plante comme un imbécile, tout seul avec sa colère et son désir, mais elle n'en fit rien. Au lieu de sortir de la salle commune des Poufsouffles, elle la traversa et se dirigea vers des escaliers qu'il connaissait bien pour la simple et bonne raison qu'il les empruntait tous les soirs pour aller se coucher. Ainsi, elle montait dans le dortoir des garçons, le laissant néanmoins en retrait, un peu perdu, totalement pantelant. Il lui fallut près d'une minute pour finalement se dire qu'il ferait peut-être bien de la rejoindre, de monter les marches et de la retrouver.

Il bougea alors, un peu dans un état second, et passa la porte de sa chambre. En la refermant derrière lui, avec un calme déconcertant, il se rendit compte que sa colère avait passé, mais que son désir était toujours là. Ce n'était donc peut-être pas totalement impulsif et irréfléchi, ce n'était pas un mélange chaotique de haine et d'affection. Il se retourna, cherchant à fuir le regard de Lily dans lequel il tombait systématiquement pourtant, et fixant le sol, il remarqua une marre de vêtements. Chaussures, pull, collants, les affaires de Lily était par terre, abandonnée là, alors qu'elle s'était assise sur qu'elle avait deviné être son lit. Ce n'était pas dur, dans un sens, compte tenu du monceau de cadeaux qui se trouvait sur l'autre matelas. Diggory avait ses admiratrices, et sans les encouragés, il ne rechignait pas et ne crachait pas sur les chocolats et les patacitrouilles qu'elles lui envoyaient toutes presque quotidiennement.

Il prit une inspiration profonde avant de finalement planter ses yeux clairs dans les émeraudes de Lily. Il ne cherchait pas à savoir ce qu'elle pensait, trop anxieux de se faire indirectement gifler par un regard, par un refus silencieux. Il préférait la dévorer des yeux, sentant son ventre se contracter douloureusement à chaque fois qu'il effleurait ses lèvres ou ses formes gracieuses de ses iris grises. Il bougea enfin et traversa la chambre. Un éclair de détermination passa dans ses yeux quand il fut suffisament près pour pouvoir la toucher, et pour la troisième fois aujourd'hui, il l'embrassa. Il remarqua que les trois baisers avait graduellement perdu de leur volonté de faire mal, de ce besoin d'évacuer son mécontentement. De plus en plus, il se sentait doux, toujours aussi attirée par elle, mais d'une manière qui ressemblait tellement plus à l'Alexy qu'elle connaissait.

Il avait seulement perdu ses inhibitions, ses craintes. Il voulait Lily, et il ne voulait pas courir le risque de la perdre totalement tout simplement parce qu'il avait peur de se faire arracher un œil à chaque fois qu'elle bougeait, qu'elle souriait à un autre. Il n'avait pas le droit d'être possessif, il n'avait aucun droit sur elle, il pouvait juste s'estimer heureux qu'elle veule de lui. Ou du moins, qu'il pense qu'elle le voulait aussi, parce que pour le moment, elle ne répondait pas à son baiser, elle était immobile sous ses lèvres, et il ne savait pas quoi penser de cette absence de réaction.

Il se recula un peu, et d'un mouvement un peu gauche, il se laissa tomber sur son lit, saisissant dans la foulée les baguettes qui trônaient là et les posant sur la table de nuit. Puis, du bout des doigts, il vint caresser le dos de Lily, passant délicatement sous le débardeur en coton blanc. Il se redressa un peu et cette fois, il plaça ses deux mains contre la nuque de la jeune femme, dessinant doucement des volutes sur sa peau laiteuse, glissant vers ses épaules et le long de ses bras.

Il ne voulait pas retomber dans son mutisme émotionnel, mais au fur et à mesure que le silence s'installait entre eux et qu'elle ne bougeait pas, il se sentait perdre ses moyens. La colère passée, il n'avait plus rien d'autre qu'un désir auquel elle ne répondait pas pour éviter de sombrer dans sa timidité, pour à nouveau se camisoler dans sa peur d'autrui. Mais il ne voulait pas, il ne voulait pas laisser passer cette chance d'être ordinaire, d'être à la hauteur de ce qu'elle pouvait attendre, de vaincre ses démons et d'être enfin un adolescent comme un autre, plutôt qu'une espèce de Punk névrosé et frigide.

Ses doigts se firent plus léger alors qu'il commençait sincèrement à douter, mais il se reprit, se penchant en avant pour embrasser la tempe de la belle rousse avant de murmurer, d'une voix un peu plus rauque que d'ordinaire :

- Lily-Symphonie...

Après avoir franchit et refermé la porte, Alexy prit une profonde inspiration et planta son regard dans celui de Lily. Elle eu aussitôt l'impression que toute trace de colère l'avait déserté, laissant place à un désir encore plus puissant si cela était possible. Presque insconsciemment, elle adressa un sourire avenant à son camarade, ravie de voir qu'il ne regrettait pas son choix. Le croyant hésitant, elle entrouvrit la bouche pour l'inviter à la rejoindre mais, au même insant, il traversa la chambre d'une démarche décidée et se pencha pour l'embrasser. Spontanément. Pour la troisième fois, déjà.
A croire que sa présence l'avait totalement transformé, effaçant la timidité dont il faisait habituellement preuve. Pourtant, il se montra plus doux, cette fois-ci, se rapprochant ainsi du garçon qu'elle connaissait jusque là. Elle sourit doucement contre ses lèvres, heureuse de ne plus se retrouver face à une énigme.

Avant qu'elle n'ai pu réagir, Alexy s'était reculé et effondré sur le lit d'un mouvement maladroit. Déçue, elle ne bougea pas, le laissant repousser les baguettes qui reposaient sur le lit avant de venir caresser son dos du bout des doigts. Elle frémit à peine lorsque sa main passa sous le débardeur blanc qu'elle portait, faisant abstraction du choc thermique pour se concentrer sur la douceur de ce contact. Un léger soupir de frustration lui échappa lorsqu'il éloigna de nouveau sa main mais elle fut ravie de voir qu'il s'était redressé afin de mieux pouvoir caresser sa nuque, ses épaules, ses bras ... Il était doué, cela était indéniable. Plus tendre que tous les amants qu'elle avait pu connaître jusque là mais également plus attendrissant. Sous ses doigts, elle n'avait pas l'impression de n'être qu'un objet de plaisirs mais plutôt celle d'être respectée, appréciée à sa juste valeur. Une sensation étrange et agréable tout à la fois.

D'un baiser, il effleura sa tempe et la ramena sur terre.

- Lily-Symphonie...

Elle sourit doucement, appréciant la sonorité de ce surnom adorable. Elle n'avait rien d'une grande musicienne mais elle aimait néanmoins cette distinction, cette petite marque d'affection que lui offrait Alexy. Tournant la tête, elle posa ses lèvres contre les siennes avec une tendresse dont elle ne se serait pas crue capable.

- Merci.

Tout à coup, elle n'avait plus tellement envie de poursuivre dans leur élan. Elle savait qu'elle le blesserait, malgré son désir apparent, et ne souhaitait pas le perdre. Il était d'une gentillesse incroyable, il lui accordait sa confiance alors qu'elle ne la méritait sûrement pas ... Finalement, peut-être devrait-elle essayer d'obtenir une relation sérieuse avec lui. Au moins, il n'aurait jamais la déception de ne pas avoir tenté de la faire changer d'avis. Et elle pourrait enfin repousses ses limites, ré-apprendre à avoir confiance en quelqu'un d'autre.

Doucement, elle leva une main et vint caresser la joue de son camarade. Elle hésitait, peu certaine du caractère propice de la situation à la proposition qu'elle voulait lui faire. Dans le fond, elle avait également peur qu'il la repousse après tout ce qu'elle lui avait dit dans l'infirmerie. Il aurait raison, bien sûr, mais elle n'était pas certaine de pouvoir affronté un refus. Pas maintenant qu'elle se sentait prête à essayer.
Pour le coup, elle renonça à évoquer ses pensées à haute voix. Elle préférait profiter de l'instant présent et considérait qu'ils auraient tout le temps de discuter plus tard.

Elle laissa glisser sa main le long de la nuque d'Alexy avant de le rapprocher d'elle d'une pression savamment placée. L'embrassant de nouveau, elle se tourna entièrement et s'appuya contre lui pour le forcer à s'allonger. Il s'exécuta rapidement, n'opposant aucune résistance à sa demande muette, et elle laissa ses mains se balader sous son pull, caressant sa peau avec délice. Détachant briévement ses lèvres des siennes, elle tira sur le vêtement et le fit passer par dessus sa tête avant de l'envoyer valdinguer dans le dortoir. Rapidement, avant qu'il ai eu le temps de réagir, elle fit subir le même sort au t-shirt qu'il portait, dévoilant ainsi sa peau nue. Elle lui adressa un coup d'oeil appréciateur avant de pencher la tête pour parcourir son torse de ses lèvres, mêlant agilement la tendresse et une certaine dose de violence grâce à sa langue et ses dents.

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Il doutait sincèrement. Il ne savait pas quoi faire, quoi dire. Il n'osait pas bouger plus, de peur qu'elle ne se volatilise, il ne voulait pas poser de question, de peur de se réveiller en sursaut et de réaliser qu'il ne s'agissait de guère que d'un rêve. Un rêve doux et magnifique, à l'image de Lily, mais éphémère, comme l'attention qu'elle lui avait porté. Elle était ailleurs, si loin qu'il se demandait si il la trouverait, si il arriverait à l'atteindre. La simple idée de ne pas être capable d'être près d'elle, de ne pas savoir l'aimer comme elle le méritait, lui pliait à nouveau le cœur, piétiné par des Hippogriffes, il avait presque envie d'en hurler de colère. Pourquoi diable si prenait-il toujours mal ? Pourquoi diable n'était-il pas capable de montrer à la perfection incarnée ce qu'elle valait à ces yeux ?

Et puis, elle tourna la tête, et il se sentit si soulagé qu'il fondit sous le baiser qu'elle déposa tendrement sur ses lèvres. Le baiser ne dura pas, mais il ne sut pas calmer son cœur qui s'emballait à nouveau, courant comme un beau diable dans sa poitrine, devenant douloureux tant il avait attendu ce baiser, cette initiative.

" Merci "

Il la regarda pendant un instant, près à demander ce qu'elle voulait dire. Le remerciait-elle pour le surnom ? Pour l'effort qu'il devait faire pour être près d'elle ? Pour quoi que ce soit d'autre ? Il ne savait pas trop comment le prendre et un ange passa entre les adolescents. A nouveau, elle semblait perdue dans ses pensées, et il n'osa plus bouger, trop effrayé par la perspective de la faire fuir. Un simple baiser ne voulait rien dire, elle allait peut-être disparaitre, mutine et malicieuse comme la fée qu'elle était pour lui, le laissant en plan et refusant de lui parler pour ce qu'il avait fait.

Trop de questions couraient dans la tête d'Alexy, mais elle en balaya la majorité quand doucement, elle leva sa main et alla doucement encadrer sa mâchoire. Il tressaillit au contact, frémissant sous la moindre caresse. Lily, Lily, LILY, le prénom cognait dans son crâne, frappant contre les parois de sa tête, s'insinuant toujours plus profondément dans son cerveau, réduisant son bon sens à néant et battant dans ses oreilles. Il voulait Lily, plus qu'il voulait la garde de Valerya, plus qu'il voulait se venger de Dakota, plus qu'il haïssait son père et Karkaroff, plus qu'il voulait jouer de la musique. Lily-Symphony était tout, elle l'avait changé sans même le vouloir et il se sentait attiré à elle comme le métal allait vers un aimant, comme la rivière savait trouver la mer.

Il retint son souffle quand la main de la jeune femme glissa dans ses cheveux, se posant sur sa nuque. Elle l'attira à lui et l'embrassa, bougeant en même temps sans séparer leurs lèvres. Il la laissa faire, il se laissa faire, et rapidement, elle eut pivoté et il se retrouva allongé sur le couvre-lit. Elle le surplombait, mais elle n'avait pas mis un terme au baiser, et de plus en plus, il sentait son corps se tendre et son cœur devenir fou. Les doigts de la belle rousse couraient sur sa peau, marques brulantes, contacts annihilant, il se perdait sous les caresses qu'elle lui assenait.

Puis elle se redressa et il n'eut pas le temps de la retenir. Avant qu'il ne puisse à son tour s'assoir pour l'embrasser à nouveau, elle l'eut devancé et d'un mouvement vif, sans vraiment qu'il réalise ce qu'il se passait, il entendit son pull atterrir sur le sol de la chambre dans un bruit étouffé. Il ne fallut pas attendre très longtemps pour que son t-shirt subisse le même sort, et en un rien de temps, il se retrouva torse nu sous les assauts de la jeune femme, dont les lèvres couraient à présent sur sa peau pâle, le faisant tressaillir doucement à chaque contact.

Pendant une longue minute, il la laissait faire, savourant l'instant présent, sentant son cœur battre d'une façon de plus en plus chaotique alors qu'un désir douloureux lui déchirait le bas-ventre. Il se montrerait patient, malgré l'envie d'être près d'elle qui le déchirait. Il attendrait, il prendrait son temps, il aimerait Lily correctement, comme il se devait, comme elle le méritait. Elle était belle, splendide, la plus belle jeune femme sur laquelle il avait posé les yeux, il ne se précipiterait pas...

Doucement, prenant garde à ne pas la blesser dans la manœuvre, il se redressa, s'appuyant sur ses coudes et s'asseyant sur son lit, avant d'attirer très lentement la jeune femme contre lui. Avec précaution, il embrassa sa peau fragile, glissant dans son cou, dans le décolleté qu'offrait le fin débardeur blanc, remontant ensuite le long de ses épaules qu'il caressait doucement. Il voulait chaque parfum, chaque partie d'elle, il voulait poser ses lèvres sur chaque centimètre de sa peau, la connaitre, pouvoir étouffer ses peurs et la regarder dormir cette nuit. Il tombait pour Lily Evans, pour le creux de son cou, pour sa gorge fraiche, pour la chute de ses reins où ses doigts jouaient tout doucement à présent, délicat comme des plumes. Il se savait brutal, il ne voulait pas la blesser, elle valait mieux qu'un amant violent, il ne serait pas comme ça...

Petit à petit, ses doigts glissèrent sous la couture du débardeur qu'elle portait et rompant momentanément le baiser, il glissa l'étoffe par dessus sa tête, l'envoyant rapidement rejoindre les autres vêtements qui recouvraient déjà le sol. Immédiatement, il colla sa peau contre celle de Lily, passant ses bras rendus puissants par des heures de batterie dans son dos, caressant doucement, comme un trésor incomparable, cette jeune fille dont il avait eut envie depuis qu'il l'avait rencontrer. Il remonta délicatement ses mains contre sa nuque et revint à ses lèvres, l'embrassant un peu plus puissamment cette fois, approfondissant ce baiser pendant un moment avant d'y mettre progressivement fin.

L'attirant contre lui, il plaque sa bouche contre son oreille et dans un murmure, il déclara :

" Si ce n'est pas ce que tu veux, je comprendrais, Lily. "

L'idée l'avait effleuré au moment où elle l'avait repoussé, dans la salle commune. Et si par hasard, elle n'avait proposé ça que dans l'espoir de le faire fuir, et si elle ne le voulait pas, et si elle pensait qu'il prendrait peur et la laisserait enfin tranquille.

Il la tenait contre lui, assis sur son lit, torse nu, savourant le contact de sa peau contre la sienne, sentant chaque battement de son cœur se répercuté dans le sien, alors qu'il se lapidait mentalement. Il comprendrait si elle partait, oui. Mais ça ne changerait rien au fait qu'il aurait mal, tellement mal qu'il ne savait même pas l'envisager, l'anticiper.

Lily sourit lorsqu'elle sentit le coeur de son camarade battre la chamade sous ses caresses. Il ne réagissait pas mais, son corps parlant pour lui, elle ne s'en offusqua nullement et attendit patiemment qu'il reprenne ses esprits.
Au bout d'une longue minute, il se redressa avec une lenteur adorable de précaution et elle suivit docilement le mouvement. Tandis qu'il s'appuyait contre le mur, s'asseyant dans le lit, il l'attira à lui avec encore plus de douceur qu'auparavant. Devant tant de gentillesse, elle avait l'impression d'être une fragile poupée de verre qu'il ne voulait surtout pas voir voler en éclats et cette sensation manqua de la faire fondre en larmes. Jamais personne n'avait pris soin d'elle de la sorte, pas dans de telles conditions en tout cas. Même Regulus ...
Les lèvres d'Alexy, glissant le long de sa gorge, chassèrent toute pensée logique de son esprit et elle se laissa aller contre lui, relevant la tête pour qu'il puisse accéder plus facilement à sa peau. Il était doux, caressant. Plus doué que ce qu'elle avait pu imaginer aux vues de son comportement.

Alors qu'elle se mordait les lèvres pour ne pas gémir, Alexy détacha brusquement ses lèvres de sa gorge, lui tirant un soupir de frustration qu'elle étouffa bien vite lorsqu'il la débarassa de son débardeur. Elle n'avait même pas remarqué qu'il jouait avec depuis le début et elle fut surprise de sentir sa peau entrer en contact avec le torse nu de son compagnon. Sans lui laisser le temps de saisir ce qu'il se passait, il posa ses lèvres sur les siennes pour un baiser plus empressé que les précédents.
Elle commençait à reprendre ses esprits, tenta même de mener la danse, quand Alexy mit fin à leur baiser. Elle voulut protester, essaya de l'embrasser de nouveau mais il l'attira contre lui et colla sa bouche à son oreille, l'empêchant de bouger.

" Si ce n'est pas ce que tu veux, je comprendrais, Lily. "

Les mots mirent un moment avant de prendre sens dans son esprit embrumé mais, dès qu'elle eu compris ce qu'il cherchait à dire, elle le repoussa gentimment et éclata de rire.

" Crois-tu vraiment que j'aurais fait tout cela si ce n'était pas ce que je voulais ? "

Elle lui adressa un sourire attendri et amusé à la fois, touchée par sa prévenance mais se moquant quelque peu de sa paranoïa. Puis, considérant que la conversation était close, elle se pencha en avant et l'embrassa de nouveau. Laissant glisser ses mains le long des bras de son camarade, elle se saisit de ses poignets et les posa dans son dos avec autorité. L'envie de sentir l'ensemble de sa peau contre la sienne lui brûlait les entrailles mais elle refusait de le forcer à faire quoi que ce soit, lui laissant entièrement le choix quant à la démarche à suivre.
Dans le même temps, elle corrigea sa position, autant par soucis de confort que par désir d'être la plus proche possible de lui. Sans rompre leur baiser, elle ramena ses jambes autour de la taille d'Alexy et encercla son cou de ses bras avant de glisser les mains dans ses cheveux.
Se détachant légèrement de son étreinte, elle finit par appuyer sa tête contre son épaule, laissant courir ses lèvres contre la peau fragile de son cou et s'ennivrant de son parfum.

" Tu me plais, souffla-t-elle. "

Elle n'avait pas vraiment réfléchi mais force était de constater qu'il s'agissait de l'entière vérité. Ce n'était pas encore de l'amour, certes, mais les sentiments qu'elle lui adressait étaient bien plus fort que ce à quoi elle s'était attendue.

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Pendant un instant, il manque de s'étouffer. Elle le repoussait. Doucement, précautionneusement, mais elle le repoussait, le geste était là, définitivement. Puis elle se mit à rire. D'une voix basse, mais le son se mit à battre dans ses oreilles. La dernière fois qu'une fille lui avait rit au nez, il s'était lui même fait une ablation du cœur, ne voulant plus se faire piétiné. La dernière qui lui avait ouvertement rit à la figure, c'était Dakota, et il s'était juré de ne jamais laissé une autre jeune femme s'approcher de lui, ne voulant plus souffrir de la sorte. A l'évidence, il n'avait pas tenu sa parole, puisque Lily, non contente de s'être approché mentalement et sur le plan émotionnel, c'était également rapprochée physiquement d'une façon considérable au cours des dernières vingt cinq minutes.

Mais elle sourit. Gentiment, presque tendrement, avant de répondre doucement :

" Crois-tu vraiment que j'aurais fait tout cela si ce n'était pas ce que je voulais ? "

Question rhétorique, mais il avait la réponse. Elle l'avait accusé de juger, de la juger, et comme pour lui prouver le contraire, il mettait un point d'honneur à ne pas se comporter comme le faisait surement tous les autres, c'est à dire comme si elle était facile, comme si elle n'était qu'une Marie-couche-toi-là. Elle était tellement loin de ça qu'il ne voyait même pas comment ils faisaient pour oser la toucher directement. C'était probablement stupide, et ça agacerait peut-être la jeune femme, mais il se comporterait comme si c'était la première fois qu'elle se retrouvait dénudée. Ça l'était en un sens, première fois sous les doigts d'Alexy.

Doucement, petit à petit, alors qu'elle se penchait pour l'embrasser, elle rapprocha leurs corps, caressant ses bras avant de saisir ses poignets et de réclamer une étreinte qu'il ne se fit pas prier pour lui donner. Elle bougea un peu, alors qu'il l'enlaçait, laissant ses doigts courir sur la peau laiteuse et lisse de son dos, et rapidement, il sentit les cuisses de Lily se refermer doucement autours de son bassin. Il ne cilla pas, mais la simple idée que la sublime Lily Evans soit si proche de lui faisait tordre son ventre sous un désir qu'il contrôlait tant bien que mal, ne voulant pas simplement se jeter sur elle. Elle méritait mieux qu'une étreinte bâclée, qu'un homme pressé.

Elle quitta ses lèvres et il s'apprêtait à bouger quand il se retrouva immobiliser par un contact qui cette fois lui arracha un frisson. Lily avait posé sa tête au creux de son cou et embrassait sporadiquement sa peau, appuyant délicatement ses lèvres contre sa gorge.

" Tu me plais. "

Un souffle. Pas beaucoup plus qu'un souffle, qu'une caresse immatérielle sur sa peau, qui aurait très bien passer inaperçu... Ce ne fut pas le cas. Il procéda l'information, ne cherchant pas forcément à répondre. Elle savait déjà ce qu'il ressentait à son égard, le simple fait que la timidité l'ai quitté en disant suffisamment long, mais il réfléchit quand même pendant un instant. Oui, bien entendu qu'elle lui plaisait, au delà même. Il n'aurait sans doute pas ruiné deux ans de respect du Straight Edge sur un coup de tête, Lily lui plaisait, plus que de raison sans doute, mais il avait la tête à autre chose qu'à la chasser, pour le moment.

Lentement, laissant défiler doucement la peau délicate de la jeune femme sous ses mains, il en remonta une contre sa nuque, l'y posant juste pour ne pas la blesser, et il se pencha en avant, tendant tous ses muscles pour la faire basculer dans les draps et la surplomber, s'appuyant son son coude pour ne pas tomber lourdement sur ce corps frêle et désirable.

Se redressant un peu, il reprit ses lèvres pendant près d'une minute, l'embrassant toujours un peu plus, laissant sa langue aller la tenter, pour fuir ensuite et revenir dès qu'elle changeait de direction, approfondissant un baiser qui gagnait petit à petit en intensité. Il sentait des éclairs traverser son ventre et ses reins, et esquissa un sourire avant de séparer leurs bouches.

Aussitôt, il alla embrasser les épaules de la jeune femme, revenant très lentement sur ses clavicules, passant doucement sur sa poitrine encore protégée par son soutien gorge, puis il se redressa pour de bon, à genou devant son corps alanguit sur le couvre lit. Il fit courir ses doigts le long du ventre et des cotes de l'adolescente avant de saisir ses hanches pour faire glisser la fermeture éclair de sa jupe, puis se pencha précautionneusement sur elle pour revenir à ses lèvres, s'allongeant doucement pour ne pas l'étouffer. Elle était fragile à ses yeux, une pièce de porcelaine, une poupée dont il prendrait soin tant que possible.

Le bruit suivant fut celui d'un morceau de tissus dans la pièce, la jupe de Lily ayant cédé sous les assauts délicats et respectueux d'Alexy.

Lorsqu'elle sentit la main de son partenaire quitter son dos pour remonter jusqu'à sa nuque, Lily manqua de soupirer de frustration mais elle se retint in-extremis. Elle s'était promis de laisser Alexy agir à sa guise, à son rythme et elle n'allait surtout pas risquer de le faire fuir pour une simple question d'impatience. Aussi ne laissa-t-elle rien transparaître de sa déception tandis qu'il la forçait doucement à s'allonger sur le lit.

S'appuyant sur ses coudes dans une attention adorable pour ne pas la blesser, Alexy se pencha légèrement vers elle pour l'embrasser de nouveau. A sa grande surprise, il se fit alors mutin, laissant sa langue caresser ses lèvres pour se retirer dès qu'elle faisait mine de les entrouvrir. Furieuse, Lily s'agita sous lui pour tenter de reprendre le contrôle et de pouvoir enfin l'embrasser correctement. Cependant, Alexy persista dans sa démarche, revenant à l'attaque dès qu'elle renonçait à se débattre. Elle ne l'aurait jamais imaginé aussi taquin mais il était évident qu'elle appréciait cette frustration qui finirait bien par déboucher sur un plaisir décuplé.

Esquissant un sourire qu'elle perçut à peine, Alexy finit par se reculer pour aller couvrir ses épaules de baisers. Lentement, il dessina la ligne d'une de ses clavicules et vint frôler sa poitrine de ses lèvres, lui arrachant un discret gémissement malgré le tissus qui l'empêchait de réellement sentir la caresse. De nouveau, il sépara leurs corps et s'agenouilla devant elle, l'observant un instant avant de laisser courir ses doigts sur son ventre nu, de glisser doucement vers ses hanches pour finaler faire coulisser la fermeture éclair de sa jupe. Aussitôt, il se rallongea au-dessus d'elle et s'empara de ses lèvres tandis que ses mains couraient le long de ses jambes. L'esprit totalement embrumé par ses caresses, Lily entendit à peine le froissement du tissus atterissant sur le plancher. Tout ce qu'elle percevait avec précision émanait d'Alexy : ses mains revenues sur ses hanches, ses lèvres caressant les siennes et son odeur l'enivrant plus sûrement que l'alcool qu'elle se forçait d'habitude à ingurgiter avant toute relation aussi intime.

Comme il avait pris l'initiative de la déshabiller, Lily crut qu'il continuerait à maîtriser leur étreinte mais force était de constater qu'il n'agissait plus tellement, se contentant de l'embrasser sagement. Lasse de ronger son frein, la préfète força Alexy à entrouvrir la bouche et l'embrassa profondément, allant même jusqu'à rapprocher son visage du sien grâce à une pression dans la nuque. Dans le même temps, elle laissa son autre main courir le long de son torse, appréciant la douceur de sa peau et l'agréable chaleur qui s'en dégageait. Consciente du désir qu'elle provoquait en lui, elle s'amusa à promener ses doigts sur son bas-ventre, l'effleurant à peine et provoquant ainsi une sensation qu'elle savait aussi délicieuse que dérangeante. Oubliant un instant la promesse qu'elle s'était faite, elle mordilla sa lèvre inférieure tout en le forçant à basculer sur le dos afin de se retrouver au-dessus de lui. Dès qu'il fut allongé, elle abandonna sa bouche pour faire courir ses lèvres sur son torse.
Tout en le couvrant de baisers, elle déboutonna son jean et s'amusa un instant avec l'élastique de son caleçon. Puis, presque brutalement, elle revint sur ses lèvres et l'embrassa avec douceur, contre-balançant la sensation qu'elle provoqua en glissant ostensiblement sa main sous les sous-vêtements d'Alexy.

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L'impatience sembla gagner la jeune femme, qui lança un baiser beaucoup plus puissant que ceux qu'il lui avait assené jusque là. Une des ses mains lui tenait la nuque, l'attirant toujours plus contre elle, ce qu'il ne se pria pas de faire, lui rendant son baiser avec une ardeur nouvelle, se laissant porter par la fougue qui s'en dégageait et tentant de ne pas trop penser à l'autre main de Lily. Doucement, presque sournoisement, la jeune femme faisait courir ses doigts fins et délicats sur la peau pâle et abîmées d'Alexy, glissant dans de longues caresses par dessus son tatouage, coulant sur ses muscles qui se contractaient sous les assauts répétés et effleurant peu à peu les cicatrices laissées par Durmstrang, son père et son passé de casse-cou notoire.

De plus en plus, il sentait son désir lui arracher les reins, alors que la belle rousse s'aventurait plus bas sur son corps, caressant à présent son bas-ventre. Il sentait renaître des pulsions qu'il avait souhaité abandonné, un désir si puissant qu'il devait se faire violence pour ne pas se jeter sur elle et oublier toutes les bonnes intentions qu'il avait. Il voulait Lily, son cerveau était sur pause et son corps parlait à présent, se tendant sous les doigts et les baisers de l'adolescente, entité de chair et de muscle qui ne voulait que la posséder, la rendre heureuse, la faire sourire, lui faire l'amour.

Alors qu'il s'apprêtait à aller dégrafer le soutien-gorge de la jeune femme, il fut pris de court par un mouvement qu'il n'aurait pas pu anticiper, trop perdu dans les brumes de ce qu'elle provoquait chez lui et il ne fallut pas longtemps pour qu'il se retrouve allongé sur le lit et qu'elle se retrouve sur lui. Elle quitta presque immédiatement ses lèvres et dans la foulée, les doigts d'Alexy se figèrent sur le couvre-lit.

Les assauts de Lily, aussi délicats et délicieux qu'ils puissent être, devenait douloureux, surtout qu'à présent, elle s'en prenait à son jean, défaisant un à un les boutons du pantalon et glissant d'une façon mutine contre sa peau, le long de son bas-ventre, jouant sur le bas de son estomac plat et passant si près de l'élastique de son caleçon qu'il peinait presque à respirer. Etait-elle seulement consciente de l'effet qu'elle avait sur lui ? Pouvait-elle seulement imaginer à quel point il la désirait, et à quel point il devait se faire violence pour ne pas exacerber ce désir comme un goujat pressé ? Mais il patientait, il s'était juré de le faire, de prendre son temps, de ne rien bâcler, pour de pas donner l'impression de quelqu'un ne croyant pas à sa chance et profitant de l'instant avec qu'elle ne se rebiffe.

Il frissonna profondément alors qu'elle revenait contre ses lèvres. Non pas à cause du baiser qu'elle lui donna, qui resta relativement sage. Non, c'était plus parce que dans un mouvement décidé, Lily avait glissé ses deux mains dans son caleçon, effleurant sa peau et son sexe. Le contact le rendait fou, littéralement, mais il tenta de se calmer, respirant profondément alors qu'il mettait fin au baiser pendant un instant. Perdre ses moyens et redevenir Alexy-le-timide-asocial n'était pas réellement la meilleure chose qui puisse arriver à l'instant... Mais Lily... Lily. Que dire de plus, elle était douée, elle était magnifique, elle savait se faire désirer, elle n'avait peur de rien, visiblement...

Sauf que non. Il ne laisserait pas filer un instant pareil, il ne gâcherait pas la seule chance qu'il avait de la rendre heureuse, c'était tout simplement hors de question. Il fit doucement glisser ses mains contre elle, parcourant son dos et détachant son soutien-gorge avant de l'envoyer valser dans la pièce, la regardant alors qu'il dénudait sa poitrine délicate et fine. Un peu plus violemment qu'il ne l'aurait peut-être souhaité, il se tendit, contractant ses abdominaux pour se rapprocher d'elle et permettre à sa bouche d'atteindre les seins de la jeune femme qui le surplombait. alors qu'il la forçait doucement à se redresser un peu, s'appuyant lui même sur ses coudes.

Elle retira finalement ses mains de son caleçon, revenant sur son torse, plus sage, et donnant une légère impulsion pour le relever, il saisit les jambes de la belle rousse pour l'attirer contre lui et reprendre la position qu'elle avait instauré quelques instant plus tôt. Assise sur ses cuisses, elle se retrouvait aussi grande que lui, et remontant ses mains, il appuya savamment contre sa colonne vertébrale pour qu'elle se penche un peu en arrière. Il reprit ses caresses sur sa poitrine, laissant ses lèvres glisser contre le clivage frais et sucré de la jeune femme, avant de venir tenter un peu plus directement ses seins.

Pendant ce temps, ses mains continuaient de courir contre le dos de la jeune femme, appuyant tour à tour sur ses muscles avant de fondre en caresses plus apaisantes. Sous ses lèvres, il sentait le cœur de Lily qui battait, désordonné et vif, et il réalisa que peut-être, il lui faisait aussi plus d'effet que ce qui avait était escompté au départ.

Alexy détacha soudainement ses lèvres des siennes, mettant fin à leur baiser et provoquant un moment de flottement assez désagréable. Lily le sentait tendu, indécis, mais elle n'adopta pas une position plus sage pour autant. En agissant ainsi, elle raviverait plus sûrement la timidité de son camarade qu'elle ne lui donnerait d'assurance et elle n'était pas certaine de pouvoir supporter un nouveau revirement. Elle conserva donc la même position, se contentant d'adresser un sourire confiant à Alexy.

Lentement, il sembla retrouver ses moyens et vint promener ses mains le long de son dos jusqu'à atteindre l'attache de son soutien-gorge. Il le dégraffa d'une main experte qui sembla un peu suspecte à Lily mais elle ne releva pas. D'ailleurs, elle n'en eu pas le temps, Alexy se redressant soudainement pour venir déposer sa bouche contre sa poitrine dénudée. Aussitôt, elle fut incapable d'une pensée cohérente et laissa ses mains glisser de nouveau sur le torse d'Alexy.

Il se redressa encore un peu, saisissant les jambes de Lily pour les positionner autour de sa taille, les rapprochant de nouveau. Ses lèves se mirent à parcourir sa poitrine, effleurant de manière plus ou moins prononcée la peau particulièrement sensible. Le coeur de Lily se mit à battre de manière totalement inégale et elle laissa échapper un gémissement de plaisir. Alexy avait un talent indéniable, bien loin du débutant auquel elle s'attendait.

Glissant les mains dans ses cheveux, elle le rapprocha encore de son buste d'une manière impérieuse qui ne souffrait aucun refus. Chaque parcelle de peau qu'il effleurait la brûlait délicieusement et elle avait l'impression de découvrir cette sensation pour la toute première fois. Elle était loin d'être une novice en la matière mais, jamais encore elle n'avait eu affaire à un garçon tendre et prévenant. Ce qui changeait considérablement la donne, l'empêchant de dominer leur étreinte. A vrai dire, elle ne savait même plus quoi faire de son corps, se contentant de gémir doucement sous les assauts de son camarade et d'aggriper ses épaules pour maintenir leur position.

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Lily sera leurs corps dans un mouvement qu’il n’aurait pas pu contrer, même s’il en avait eut envie, ce qui n’était pas le cas à l’instant présent. En bougeant, elle avait par la même appuyer les baisers d’Alexy sur sa poitrine et étouffa un gémissement de plaisir qui fit sourire tendrement le jeune homme. Alors qu’elle passait ses mains dans ses cheveux et qu’il s’apprêtait à remonter le long de son buste pour capturer ses lèvres, un bruit le fit sursauter.

Claquement de porte. Il manqua de jurer, mais réalisa qu’il s’agissait surement de celle de la chambre voisine. Peu importe, il venait de réaliser avec effarement qu’il n’avait pas fermé la porte de son propre dortoir et que si quelqu’un venait d’entrer dans celui des sixièmes années, claquant ensuite le pan de bois, cela pouvait très bien se produire ici aussi. A contre cœur, il décolla doucement ses lèvres du corps de la jeune femme, la poussant ensuite délicatement dans les draps et affichant un sourire désolé, il l’embrassa doucement avant de se détacher totalement d’elle. Il eut d’ailleurs toutes les peines du monde à ne pas immédiatement retourner contre elle, à s’alanguir sur son corps pour couvrir ses épaules et son cou d’une pluie incendiaire de baiser, mais il ne tenait pas à avoir d’ennuis… Pas pour ça, du moins. Autant, se faire coller pour des actes de délinquance l’amusait, mais alors là, il serait sans doute furieux… Et puis, Lily aurait des problèmes également. Son statut de préfète en chef lui donnait une certaine immunité, mais elle était censée donner l’exemple, et non pas être la première à briser les règles…

Soupirant, profondément agacé par le fait de devoir laisser ainsi la jeune femme en plan, il saisit sa baguette et se leva, tirant dans la foulée sa cravate qu’il gardait toujours dans sa poche, prête à être passée en cas d’arriver incongru d’un professeur. Une obéissance feinte pendant quelques minutes valait mieux qu’un long sermon sur l’importance du port de l’uniforme. Il tira la porte et passa l’encolure du morceau de tissu jaune et noir autour de la poignée avant de taper sa baguette et de la rendre invisible, du moins pour toutes personnes n’ayant rien à faire là. Il repoussa le pan de bois et d’un nouveau sortilège, il verrouilla la porte. La cravate apparaitrait pour Sevan et Cedric, ses camarades de chambres qui, il l’espérait, auraient assez de jugeote pour comprendre qu’ils valaient mieux ne pas attenter à leurs jours et ne pas forcer la porte. Qu’ils osent entrer, et ils découvriraient que leur camarade de chambrée, en plus d’être acerbe, cynique et distant, pouvait également se montrer particulièrement menaçant. C’était son moment avec Lily, personne ne viendrait gâcher ça, il ne le permettrait pas.

Quand il se retourna, faisant à nouveau face à la chambre, il vit que Lily s’était redressée sur ses coudes et le regardait, visiblement amusée. Seulement, et malgré la distance, derrière les étincelles mutines qui illuminaient les yeux verts de la jolie rousse, il vit un éclair plus sombre et colérique qu’il voulu interpréter comme de l’impatience… Il en avait proprement assez d’être loin d’elle, et presque aussitôt, il retourna près du lit, posant à nouveau sa baguette sur la table de nuit et faisant sauter d’un geste rapide sa ceinture et les boutons de son jeans. Il retira l’ensemble chaussure et chaussettes en appuyant avec ses talons opposés et, dégageant ses pieds de son jean tombé au sol, il revint s’allonger, s’installant sur le dos et attirant Lily contre lui, la plaçant allongée son torse alors qu’il refermait ses bras autour de sa silhouette fine, plongeant son visage dans le creux de son épaule et s’enivrant du parfum délicat mais pourtant suave de la jeune femme et déposant quelques baisers sur sa peau. Délicatement, il remonta le long de sa gorge alors que ses mains faisaient le chemin inverse, glissants vers ses reins puis ses hanches, avant de venir stagner sur ses cuisses, caressant délicatement sa peau laiteuse. Il eut bientôt rejoint ses lèvres et l’embrassa avec une fougue neuve, une certaine violence teintée cependant d’un respect et d’une admiration sans pareil.

Basculant pendant un instant sa tête en arrière pour regarder le visage de la Gryffondor, il murmura doucement :

- Tu es magnifique, Lily. Tellement belle que c’en est douloureux, tellement sublime que c’en est immoral…

Il afficha un sourire presque timide mais profondément sincère, heureux et en sens libre comme il ne l'avait jamais été depuis que Dakota Hellwood l'avait piétiné. Il glissa ses mains dans le dos de la jeune femme et appuyant délicatement sur ses omoplates pour faire en sorte qu’elle se baisser et s’allonge pleinement sur lui, pour qu’à nouveau il puisse l’embrasser.

Brutalement, les lèvres de son camarade quittèrent son buste et Lily poussa un grognement de frustration. Elle aurait aimé que ses caresses ne cessent pas mais, pourtant, elle se laissa faire avec une docilité déconcertante lorsqu'il la repoussa dans le lit. Au fond, elle espèrait que son recul n'était que momentané et qu'il reviendrait à la charge dès lors qu'elle serait installée selon son bon vouloir. Un baiser vint d'ailleurs étayer cette théorie, lui arrachant un sourire satisfait ... qui se figea brusquement lorsqu'Alexy se redressa et quitta le lit.

Eberluée, Lily prit appui sur ses avant-bras pour observer son compagnon traverser la chambre, baguette en main. Elle faillit l'interpeller, ne comprenant pas sa soudaine défection et se sentant vexée, humiliée même, par un tel abandon mais, au moment où elle ouvrait la bouche pour une invective, il tira la cravate de son uniforme d'une de ses poches, la surprenant suffisamment pour qu'elle se taise. Sans souffler mot, elle le regarda entrebaîller la porte et glisser le bout de tissu autour de la poignée. Secouant la tête pour chasser les dernières brumes de désir de son esprit, Lily finit par saisir l'intention du jeune homme et approuva silencieusement lorsqu'il tapota la cravate de sa baguette. Ainsi, ses camarades de dortoir comprendraient que la pièce était occupée et qu'il en allait de leur survie de ne pas les déranger. Elle doutait qu'ils ne saississent pas le message mais Alexy prit néanmoins la peine de verouiller le battant de bois avant de se retourner.

Repoussant le sentiment de colère qui l'avait envahie, Lily afficha un air amusé. Elle ne voulait pas qu'il puisse se sentir coupable et perde ses moyens. Pas alors qu'il avait fait tant d'efforts pour parvenir jusqu'ici. Encore moins alors qu'il revenait vers elle d'une démarche assurée, l'observant avec une réelle envie dans le regard.
D'anticipation, Lily se mordit les lèvres. Geste reflèxe qui s'accentua lorsqu'Alexy se débarrassa de sa ceinture et déboutonna son jean. Elle avait beau connaître cela par coeur, elle dû serrer les dents pour ne pas soupirer de satisfaction. Il était réellement différent de ses conquêtes précédentes et le moindre de ses gestes lui faisait perdre le contrôle. Le peu de contrôle qu'elle avait, plutôt.

Tout en s'allongeant sur le dos, il l'attira à lui et la fit s'installer contre lui, les rapprochant à nouveau. Comme pour s'assurer de sa présence, il enroula les bras autour de son corps avant d'enfouir son visage au creux de son épaule. Il était tout à la fois tentant et attendrissant, la tiraillant entre plaisir et tendresse.
Ses lèvres se mirent à caresser la peau sensible de son cou tandis que ses mains descendaient, voluptueuses, jusqu'à ses reins. Il avait le contrôle total de la situation, chose parfaitement inhabituelle pour Lily, mais elle se surprit à apprécier la situation, se laissant aller entre ses mains et sous ses baisers. D'ailleurs, elle ne chercha même pas à répliquer lorsqu'il posa ses lèvres sur les siennes avec une ardeur nouvelle.

- Tu es magnifique, Lily. Tellement belle que c’en est douloureux, tellement sublime que c’en est immoral…

Elle fut juste capable de saisir le compliment, le reste de la phrase se perdant dans les brumes de son cerveau, avant qu'il ne la force à se rapprocher un peu plus de lui, l'allongeant totalement pour mieux l'embrasser. Elle attendit, impatiente, qu'il reprenne ses caresses mais, comme un peu plus tôt, il sembla vouloir se cantoner à un sage baiser, lui laissant la possibilité d'agir. Elle n'hésita aucunement, forçant le barrage de ses lèvres pour approfondir leur étreinte tandis que ses mains glissaient le long de son corps.
Le jean d'Alexy ne lui résista pas longtemps, pas plus que le boxer qu'elle entraîna dans le même mouvement. Malgré son envie de faire durer le plaisir, elle avait de plus en plus de mal à se contenir, l'audace innatendue de son compagnon lui faisait perdre pied. Détachant leurs lèvres, elle couvrit son torse de baisers, accentua la pression au niveau de la poitrine pour finalement tracer un sillon de sa langue jusqu'au bas-ventre. Redressant briévement la tête, elle adressa un sourire malicieux à son compagnon avant de poser ses lèvres sur son sexe.

Même si elle s'était promis de ne rien faire de trop osé, elle était incapable de maîtriser le désir impérieux qu'elle éprouvait pour Alexy. Il était tour à tour timide et audacieux, attisant les pulsions de Lily et la rendant incapable d'exercer le moindre contrôle sur son esprit. De plus, les caresses du jeune homme avaient été un réel délice et l'égoïsme n'avait jamais été un trait de caractère de la préfète. Elle avait réellement envie de lui procurer du plaisir, de le désinhiber totalement et de lui faire comprendre que cette étreinte n'était pas un jeu, pas à ses yeux. Elle était sérieuse malgré l'ennivrement que lui procurait l'odeur et la peau d'Alexy.
Alors elle renonçait à ses désirs de bonne conduite.

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Il ne fallut pas longtemps à la jeune femme pour instiguer un nouveau baiser, et alors qu'elle s'allongeait pleinement sur lui, mêlant leurs peaux, il lui laissa forcer ses lèvres et lancer un ballet chaotique et violent, échos euphémique du désir qu'il entretenait à son égard. Dans la même idée, ses vêtements ne firent pas long feu et il se retrouva bientôt totalement nu sous les caresses affolantes de Lily.

Il était déterminé à rester calme, autant que cela soit possible mais pourtant, il manqua de jurer, surpris, quand les lèvres de la jeune femme quittèrent les siennes et partirent explorer son torse, frôlant les cicatrices, passant sur son tatouage et s'appropriant chaque partie d'un corps qu'elle n'avait pas besoin de réclamer pour la simple et bonne raison qu'il le lui avait déjà donné. Soit, il aurait dû s'y attendre mais alors qu'elle faisait glisser sa langue sur la peau quasi-tremblante de l'adolescent, il commençait à voir où elle venait en venir. A savoir, plus bas, beaucoup plus bas...

Il ecarquilla les yeux lorsqu'un éclair fulgurant et pratiquement douloureux lui déchira le bas ventre. La bouche de Lily était contre son sexe, s'impregnant du désir qu'il ressentait pour elle. Son corps entier se tendit d'un seul mouvement, entité qu'il ne savait calmer, maitriser. Jamais auparavant cela ne s'était produit, jamais il n'avait voulu autant une fille qu'il désirait Lily à cet instant, et jamais aucune des filles qu'il avait connu n'aurait osé ça. Il prit une profonde inspiration qui lui trancha la gorge et ses doigts se crispèrent dans les draps, tant qu'il eut l'impression pendant un bref instant que ses phalanges allaient faire des trous dans le tissu. Un râle qu'il ne chercha pas à étouffer coula de sa bouche alors qu'il contractait chacun de ses muscles pour ne rien faire de stupide, pour ne pas bouger plus que de raison et perdre ses moyens, envoyant définitivement le moment aux oubliettes. Mais il brulait, pourtant. Le contact était grisant au possible, elle n'avait pas idée... La simple image, l'unique pensée aurait suffit à le mettre mal à l'aise, en tant normal, mais là, sur le fait accompli, il ne pouvait rien trouver d'autre que se laisser faire, apprécier les assauts délicats et tentateur de la jeune femme.

Un nouveau râle s'échappa de ses lèvres alors qu'inconsciemment, il se cambrait un peu sous l'impulsion presque sauvage qui l'habitait. Il n'aimait pas ça, il n'était pas comme ça, il n'était pas un animal en rûte et Lily n'était pas une femme-objet, il ne voulait pas se laisser faire, pas comme un vulgaire client profitant de ce qu'il prenait comme un due. Avec une lucidité déconcertante compte tenu de ce qu'il se passait au niveau de son entre-jambes, il se redressa tout doucement, dépliant ses muscles courbaturés par les acouts prit à cause du plaisir destructeur qu'elle lui procurait. Il saisit son visage avec une délicatesse qui contrastait violemment avec le reste et lui souriant, il alla l'embrasser doucement, la forçant à se redresser.

Il resta sage, en un premier temps, et alors qu'il se dressait sur ses genoux, se retrouvant pleinement face à face avec la jeune femme, il la colla contre lui, fondant sa peau contre la sienne et accentuant l'étreinte, se faisant beaucoup plus impérieux, plus instinctif. Une des mains qui avaient été posé dans le dos de la jeune femme glissa le long de sa colonne vertébrale, appuyant savamment pour qu'elle se cambre contre lui, puis rejoint de creux de ses reins. Rapidement, passant sa main par dessus les fesses de la jolie rousse dans une caresse volage et éphémère, il la débarrassa de la dernière entrave à leur union.

A nouveau, il la serra simplement contre lui, allant enfouir sa tête dans le cou de la jeune femme, glissant momentanément vers sa poitrine où il s'attarda jusqu'à ce qu'elle gémisse doucement. Lui adressant un sourire à la fois reconnaissant et plein d'un désir qu'il ne voulait plus devoir maitriser, il la souleva contre lui et fit volte-face avant de la faire basculer dans les draps, appuyant sa tête d'ange dans les oreillers et la surplombant, une main plantée près de son visage et l'autre caressant avec une douceur incongrue le visage de Lily.

Son ventre se serra, faisant saillir chacun de ses muscles alors qu'il laissait glisser sa main contre le buste de la jeune femme, survolant sa poitrine et s'y faisant léger comme une plume, puis continuant sa route vers son intimité. Il n'arrivait même pas à croire qu'il trouvait le culot de faire face à la jeune femme, de lui laisser entrevoir le désir qu'elle éveillait chez lui, l'admiration qu'il lui portait. Il se pencha doucement en avant alors que son ventre se trouvait une fois de plus déchirer par une impatience qui le mettait au supplice et que sa main libre glissait irrémédiablement vers le sexe de la jeune femme qu'il effleura du bout des doigts.

Il la sentit se cambrer sous ses caresses et presque immédiatement, il captura ses lèvres, assénant un nouveau baiser plus fougueux encore, alors que ses doigts se faisaient plus malicieux, plus délicats, chatouillant cette peau sensible, ce lieu tabou. Petit à petit, il plia le bras sur lequel il était appuyé, s'allongeant précautionneusement sur le corps désirable et parfait de la Gryffondor, ne cessant ni son baiser ni ses caresses.

Alexy se raidit brutalement, s'aggripant aux draps au point de faire blanchir ses phalanges. Durant un instant, Lily avait oublié qu'il n'avait certainement que peu d'expériences en la matière mais cette simple réaction suffit à la rappeller à l'ordre. Elle se fit plus évasive, plus tendre et attendit qu'il s'habitue à la situation, tout en se préparant à essuyer une possible rebuffade. Le Poufsouffle prit une longue inspiration, hachée, témoin parfait de sa crispation et la jeune femme hésitait à renoncer lorsqu'il laissa échapper un râle de plaisir. Souriant de satisfaction, Lily reprit ses assauts. Sous lesquels Alexy ne tarda pas à se cambrer, incapable de maîtriser son corps et faisant jubiler la rouquine.

Pourtant, alors qu'elle pensait avoir remporté la partie, Alexy se redressa et emprisonna délicatement son visage entre ses mains. Avec une douceur incroyable, il vint poser ses lèvres contre les siennes et elle fut forcée de se relever à son tour. Tout en l'embrassant, le jeune homme s'agenouilla et l'attira contre lui, collant leurs peaux l'une à l'autre. Même si le contact était agréable, Lily ne comprenait pas cette drôle de réaction. Jamais encore un homme ne s'était dérobé à ses caresses, pas même avec autant de précautions. A croire qu'elle s'y était mal prise ...

La main de son compagnon glissa dans son dos, la faisant se cambrer, et vint la débarasser de son dernier vêtement, lui ôtant toute possibilité de réfléchir à son étrange réaction. Enfouissant son visage dans son cou, il la serra de nouveau dans ses bras et effleura sa poitrine d'une caresse experte, provoquant une série de gémissements. Elle avait peine à croire qu'il puisse être aussi timide et faire preuve d'autant d'initiatives dans leur étreinte, pourtant il la fit de nouveau basculer dans les oreillers et se dressa au-dessus d'elle. L'une de ses mains vint se poser contre sa joue puis descendit le long de son corps, caresse aussi agréable que frustrante. La peau brûlait aux endroits qu'il avait touché, exacerbant son désir et manquant de lui faire réclamer beaucoup plus. Se mordant les lèvres, elle tenta de juguler son ardeur mais les doigts d'Alexy contre son intimité lui firent de nouveau perdre le contrôle. Son corps s'arqua contre lui et elle laissa échapper un long gémissement de plaisir qu'il étouffa d'un baiser. Haletant contre ses lèvres, elle le sentit s'allonger mais la lenteur de son geste l'agaça. Impérieuse, elle enserra sa taille et appuya dans le creux des reins pour le forcer à rapprocher leurs corps. Dans le même temps, elle glissa l'autre main dans sa nuque et intensifia le baiser pour y noyer ses râles.

Lily profita de ses caresses durant un instant, allant même jusqu'à tendre les hanches vers les doigts de son compagnon, avant de détacher leurs lèvres et de se laisser retomber sur le matelas.

- Viens ...

Sa bouche glissa contre la joue d'Alexy et son murmure effleura la peau d'un souffle caressant. Attendant de voir ce qu'il comptait faire, elle alla embrasser son menton avant de descendre dans son cou, se faisant plus langoureuse qu'auparavant. Elle le voulait et ne souffrirait plus aucun refus.

Invité

Arriva un moment où Lily se cambra presque violemment contre lui, et dans le baiser qui n'avait cessé de gagner en intensité, pour autant que cela soit possible compte tenu du chaos latent qui s'y exprimait déjà, Alexy sentit un souffle plus appuyé, un gémissement étouffé. L'instinct prenait les dessus, de plus en plus, il se sentait libre, totalement débarrassé de ce maudit carcan de pudeur et de timidité qu'il avait lui même refermé autour de sa personnalité. Le vrai Alexy, le garçon respectueux mais pas moins passionné, prenait doucement le dessus alors qu'il appuyait ses caresses, donnant autant de plaisir qu'il le pouvait à cette fille dont il était littéralement fou. Fou au point de faire encore plus de conneries que d'ordinaire, un peu trop accroché, sans doute, mais pour ce qu'il en avait à faire... Pour lors, Lily voulait de lui, elle était nue, allongée dans son lit, son corps laiteux se confondant dans les draps, ses cheveux flamboyants s'emmêlant sur l'oreiller. Elle se tordait sous ses caresses, souriait et soupirait de plaisir dans leurs baisers et cherchait même à le rapprocher.

Elle avait enlacé sa taille, posant sa main délicate au creux de ses reins pour qu'il se rapproche, ce qu'il ne tarda pas à faire, s'alanguissant un peu plus sur elle. Il sentit bientôt la main libre de la jeune femme glisser dans son dos, allant saisir sa nuque et l'attirer pour réclamer un baiser plus profond, plus fougueux encore. Il ne se fit pas prier, obéissant à chacun des ordres silencieux qu'elle lui donnait, intensifiant ses caresses en fonction de ses mouvements, bougeant lentement mais retrouvant des sensations oubliées et se laissant porter par le désir qu'il provoquait chez elle. Il se trouvait étonnement calme, mais il savait à quoi cela était dû.

Lily mit fin au baiser et il scruta son visage alors qu'elle relâchait la tension exercer sur ses muscles dans son effort pour augmenter la force de ses caresses. Il eut un petit sourire quand elle murmura, tout près de son visage :

" Viens "

Il se retint d'acquiescer, sachant qu'il risquerait de lui faire mal, puisqu'elle avait à présent plonger sa tête dans son cou, martelant sa peau du plus agréable des assauts. Il prit un instant pour faire le point, alors que les baisers de la jeune femme se faisaient de plus en plus langoureux, de plus en plus tentateur. Il réalisa deux choses : premièrement, il ne s'était jamais retrouvé dans cette situation en étant totalement sobre, et c'était beaucoup mieux ainsi. Sensations décuplées, lucidité accrue, il profitait de chaque instants contre la peau frémissante et délicate de l'adolescente, alors qu'ivre, il aurait sans doute bâclé le tout, se contentant de son plaisir personnel avant de s'endormir comme le rustre qu'il n'était plus. La deuxième réalisation vint avec la fin de cette idée là. Il se fichait pas mal de son plaisir, tant que Lily était heureuse. Tant qu'elle souriait, tant qu'elle avait le souffle coupé et que sa peau se tendait sous ses doigts, minutes complètes d'une chair de poule délicieuse, frissons s'enchainant sur soubresaut de désir et de plaisir mélangé, il se fichait bien du reste. Il n'y avait que Lily qui comptait, que son sourire, que les étincelles de malice dans son regard émeraude, et si elle voulait qu'il vienne sur elle, qu'il lui fasse l'amour, si c'était ce qu'elle ordonnait, alors il n'attendrait pas.

Il remonta doucement ses doigts, effleurant avec délicatesse son corps, s'attardant un peu sur sa poitrine et appuyant ses caresses à cet endroit, puis il alla saisir délicatement le menton de la jeune femme et lui fit relever la tête pour croiser son regard. Il cru pendant une seconde ne pas être capable de soutenir l'échange, d'ailleurs, mais alors que leurs yeux s'accrochaient, un sourire tendre effleura ses lèvres. Dans un souffle à peine audible, il murmura, le plus calmement possible :

" Tes désirs sont mes ordres, Lily..."

Il ne lui laissa pas le temps de répondre, de rire à l'incongruité ou à l'absolue que contenait cette phrase, pas même le temps d'arquer un sourcil dubitatif, et il l'embrassa, passant ensuite sa main dans le dos de la jeune femme pour la soulever doucement, s'approchant d'elle alors que dans un mouvement qui tenait plus du réflexe que de l'acte volontaire, elle lui laissait une place près d'elle, écartant peu à peu ses cuisses fines et galbées pour qu'il se rapproche.

Au moment même où il lia leurs corps, il rendit le baiser beaucoup plus mutin, un contact à peine appuyé, juste ses lèvres effleurant délicatement celles entre-ouverte de la Gryffondor, et il la serra contre lui, aussi délicatement que possible mais ayant de plus en plus de mal à contrôler ses mouvements. Alors qu'il bougeait en elle et qu'elle répondait à ses gestes, approfondissant le combat de leurs corps, il se sentait bruler, il perdait totalement pied. Il dû bientôt mettre fin au baiser, son souffle se faisant trop court pour que ce soit viable, et il plia doucement le bras qu'il avait gardé planté dans le matelas pour se rapprocher encore un peu d'elle.

Quand il fut totalement alanguit sur elle, un éclair de lucidité sortit de Merlin sait où le frappa. C'était Lily qui comptait, pas lui, absolument pas lui. Il n'y avait qu'elle, que son plaisir à elle, et là, il se perdait dans les limbes sombres du désir qu'il ressentait, oubliant presque qu'il n'était pas seul. Il fronça les sourcils, resserrant ses bras autours de la silhouette fine et aussi délicatement que le permettait la situation et son état actuel, il planta un genou dans le matelas, faisant basculer Lily au dessus de lui alors qu'il s'allongeait dans les draps.

Il n'avait pas séparé leurs corps, au contraire, ils étaient plus près que jamais alors qu'elle le surplombait. Serrant les dents pendant un instant, il chercha en vain à étouffer un râle de satisfaction. Ses doigts courraient sur la peau de la jeune femme, une main jouant sur sa poitrine avec une délicatesse décalée, presque des chatouilles, et l'autre posée sur sa hanche, l'aidant à bouger sur lui.

Tendant tous ses muscles, il se redressa sans cesser ses caresses, un sourire heureux effleurant ses lèvres alors qu'elle gémissait de plaisir. Il passa ses bras dans le dos de l'adolescente, l'installant correctement, avant d'embrasser avec force sa clavicule, se concentrant pour que cet instant dure le plus longtemps possible, que Lily ne soit pas déçu de lui. Elle méritait bien mieux qu'une partie de jambes en l'air bâclé, il se refusait tout net à ce qu'elle trouve un moyen de le critiquer sur ce plan là parce que, pour le coup, il savait qu'il ne s'en remettrait pas.

Remontant momentanément ses bras dans son dos, appuyant ses paumes contre la colonne vertébrale de la jeune femme, il la fit se cambrer et un gémissement plus cru et plus bouleversé passa ses lèvres rosées et sucrées. Glissant à nouveau contre ses reins, il pressa lentement ses doigts au dessus des fesses de la jolie rousse, se faisant plus délicat avec ses lèvres et lui laissant le choix, si elle le voulait, de reprendre la main. Elle était reine ici, reine de cœur, maitresse des Gryffondors et princesse dont il fallait à tout prix exhausser tous les souhaits, même les plus saugrenus, même les plus destructeurs.

Un nouveau râle de plaisir secoua Alexy, alors que son dos s'arquait violemment, et que le physique prenait peu à peu le contrôle sur ses bonnes intentions. Il se martela mentalement l'ordre de se calmer mais c'était un peu trop tard. Brusquement, plongeant sa tête dans le cou de la jeune femme, il ferma ses mains autours de ses hanches, se cantonnant à un baiser contre sa peau, qu'il voulait garder aussi sage que possible, alors que leurs corps se mêlaient encore et toujours dans une danse passionnée, une course au plaisir qu'il voulait parfaite, pour les beaux yeux de sa partenaire...

Le corps d'Alexy était couvert de cicatrices.
Prise dans le feu de l'action, Lily n'avait pas réellement observé le corps de son compagnon et n'avait donc pas constaté que l'ensemble de sa peau était couturé de marques blanchâtres. Délicatement, elle leva une main et vint faire courir son index sur l'épaule gauche du jeune homme. La marque était longue d'une dizaine de centimètre et serpentait le long de sa clavicule, laissant supposer qu'il s'était fracturé cette dernière dans son enfance.

Reprenant son souffle, la Gryffondor croisa le regard de son camarade et lui adressa un sourire ravi. Il semblait tendu, comme en attente de son verdict, et cela l'amusait. Alexy ressemblait tellement à ses précédentes conquêtes, à cet instant ! Désireux de connaître ses sentiments sur sa performance, craignant une désapprobation ... Habituellement, elle se taisait, se délectant de la torture dans laquelle elle plongeait des amants trop sûrs d'eux et de leurs capacités. Sauf que le Poufsouffle était différent. Il l'avait réellement aimé, elle s'était sentie respectée, bien loin de l'image de putain que lui renvoyaient ses partenaires habituels ... Elle lui devait une réponse. Sincère.

Abandonnant la cicatrice, elle enlaça leurs mains et posa les lèvres contre l'épaule d'Alexy.

- Merci.

C'était amplement suffisant, à ses yeux. Et significatif. Elle n'avait encore jamais remercié personne pour une étreinte, jamais déserré les dents après l'acte. Elle fuyait cacher son malaise dans son dortoir, abandonnant un amant qui ne la voyait que comme un moyen facile de prendre du bon temps.

Doucement, elle fit glisser son regard sur le corps de son compagnon. Les cicatrices n'étaient pas les seuls détails qu'elle n'avait pas remarqué de prime abord. Alexy avait une silhouette fine mais musclée, une peau lisse et ... deux tatouages ! Cela collait tellement au personnage de rockeur rebelle et sauvage que les autres voyaient en lui que Lily ne put retenir un éclat de rire ... Qui se figea lorsque le symbole imprimé sur la poitrine du jeune homme eu pris une signification à ses yeux. Un trait, un cercle, un triangle. L'emblème de Nurmengard.
Lily déglutit difficilement, ne sachant guère comment réagir face à pareille découverte. Après tout, Alexy venait de Durmstang, école où la Magie Noire faisait la fierté des étudiants et où Grindelwald avait fait une partie de ses études. Peut-être était-il obligatoire de se revendiquer partisant de l'ancien Mage Noir ? Il s'agissait peut-être d'une mesure de sécurité ou d'un moyen de se faire accepter ... Sauf qu'Alexy n'était pas du genre à vouloir entrer dans une bande à tout prix et qu'il n'avait clairement pas peur de se battre ! Ce qui laissait supposer que le symbole encré dans sa poitrine avait été choisi en connaissance de cause, qu'il était un fervent admirateur du sanguinaire Grindelwald.

- Alexy ...

Elle n'osait pas en parler à voix haute, comme si mettre des mots sur son débat intérieur pouvait rendre le tatouage plus réel encore. Et parce qu'elle craignait sa réaction, également.
Alors qu'ils ne se connaissaient que depuis peu, Alexy avait pris une place toute particulière dans sa vie et dans son coeur. Elle ne l'aimait pas, pas encore, mais s'était suffisamment attachée à lui pour souffrir de ses convictions et des conséquences de sa découverte. Même si elle acceptait Elana, Lily n'était pas certaine de pouvoir supporter un autre partisant de Magie Noire ... Surtout pas lorsque le sorcier ainsi porté aux nues était connu pour sa féroce prise de position contre les Moldus !

- Tu plaisantes, pas vrai ?

S'appuyant sur son avant-bras, Lily se redressa de manière à le fixer droit dans les yeux. Elle avait peur mais n'en montrait rien, lui laissant le bénéfice du doute.

- Ce serait de très mauvais goût mais j'espère vraiment que c'est une blague. Idiote, puérile et particulièrement déplacée mais une blague ...

Elle le suppliait presque et manqua de se gifler. S'il était effectivement un adepte de Grindelwald, il ne fallait pas se montrer trop touchée par cette désillusion. Elle devait partir, ne pas se retourner et, surtout, l'éviter jusqu'à la fin de l'année ...
Elle espèrait sincèrement qu'il s'agissait d'une plaisanterie.

Invité

Les mâchoires serrées comme un cadavre refroidit depuis des heures, Alexy était allongé sur le dos, profondément mal à l’aise, et il fixait la tenture qui s’élevait au dessus de lui. Au dessus d’eux. Il y avait Lily, allongée à côté de lui, pratiquement blottie dans ses bras. Il pouvait sentir ses respirations heurtées, sa peau humide et tiède, il sentait les doigts de la jeune fille courir sur son torse, sur ses épaules… Et il ne savait pas quoi faire. Merlin qu’il se sentait mal. Cette impression de première fois le tuait littéralement. Au sens purement technique, ce n’était pas une première… Sauf que c’était Lily qui était allongée là, et surtout… surtout, il ne s’était jamais retrouvé dans cette situation en étant sobre. A chaque fois, il avait eut tellement d’alcool dans le sens qu’une fois l’étreinte terminée, il s’était écroulé comme un malpoli, sombrant dans un sommeil gris, après avoir échangé un dernier baiser avec une partenaire qui, de toute façon, partageait ou dépassait son état d’ébriété. A chaque fois, il s’était contenté d’attendre que le sommeil vienne, que la boisson prenne le dessus, sombrant comme un bienheureux. Un bienheureux goujat.

Il le savait. Oh, ça, oui, il en avait conscience. Depuis qu’il s’était réveillé avec la gueule de bois de sa vie, allongé il ne savait trop où, et que la première chose qu’il avait vu était une fille entrain de pleurer. Une gamine, une gosse, elle ne devait guère être plus âgée que Valerya, et elle pleurait, prostrée contre un mur, les bras entourant ses jambes trop fines. Il s’était redressé et avait remarqué qu’elle était à moitié nue, et qu’elle évitait consciencieusement de le regarder… Et le flash-back l’avait frappé comme un magicobus. Cette gamine avait passé la soirée à l’aguicher, à lui sourire, à le supplier de danser avec elle, à se jeter dans ses bras, puis à son coup, à l’embrasser comme si elle savait ce qu’elle faisait et à se faire payer des verres… Il avait obtempéré, amusé, et une chose en amenant une autre, il l’avait fait venir dans sa chambre… Sauf qu’il réalisait à présent que ce n’avait été qu’une petite fille, qu’il avait largement profité d’elle, qu’il avait prit quelque chose qu’elle n’avait pas été prête à donner et qu’il ne se souvenait même pas de son prénom. A cette constatation, son ventre s’était tordu. Il aurait aimé traverser la pièce, enfiler son caleçon et son jean et aller l’étreindre, lui faire comprendre que ce n’était rien, que c’était la vie… mais le simple fait de ne pas se souvenir de son prénom et de la voir ainsi vulnérable avait suffit à lui ôter toute capacité de mouvement. La seule chose qui lui avait traversé l’esprit avait été : Tu es un violeur, rien de moins, et cette gosse, ça aurait pu être Val dans la chambre d’un autre.

Un merci ténu s’éleva dans la pièce et il réalisa que Lily lui souriait.

Pourquoi "merci" ? Il manqua de répondre que c'était tout naturel, mais il s'abstint, ne tenant absolument pas à l'enchainement qui montait dans sa tête. Si elle le remerciait, c'était peut-être parce qu'il avait été différent, parce que les autres garçons qu'elle avait connu n'avaient pas été ... tendre. Et il se refusait à s'imaginer Lily brutalisé par un abruti, il ne voulait pas la savoir mal, il voulait l'aimer correctement, tendrement, avec précaution, comme elle le méritait. Elle n'était pas un objet et la simple idée que quelqu'un puisse la traiter comme tel lui tordait le cœur et les boyaux, lui donnant soudainement une envie de cogner. Il ravala sa rage cependant, ne voulant pas gâcher l'instant. Elle semblait heureuse, il ne lui en fallait pas plus pour le moment. Il lui rendit timidement cette expression et eut soudain l’impression d’être… toisé. Réellement. Elle le regardait, ses yeux émeraudes filaient sur sa peau, sur les cicatrices et les tatouages qu’il portait, et il se souvient alors qu’elle venait de laisser ses doigts jouer pendant un long moment sur une de ses plus grosses et plus récentes cicatrices. Clavicule, longue, hachée… Il ne se souvenait que trop bien de comment il l’avait reçu… Cela remontait à plus d’un an, Valerya allait fêter ses quatorze ans et pour la première fois, elle avait découché… Au petit matin, elle était rentrée et leur père l’avait attendu, ivre et furieux. Elle n’avait même pas tiré la porte qu’il s’était jeté sur elle, commençant à la rouer de coups et la traitant de toutes les insultes que son vocabulaire comportait. Alexy n’avait pas supporté, il s’était levé et avait lancé la tasse pleine de café bouillant qu’il tenait à la main sur son géniteur. L’effet avait été immédiat, et l’ivrogne s’était jeté sur lui, oubliant jusqu’à l’existence de sa fille et s’acharnant sur son ainé, jusqu’à ce que le craquement sinistre des os soit remplacé par un hurlement rauque. Seize points de suture plus tard, il avait juré à Valerya de faire en sorte que plus jamais leur père ne lève la main sur elle, promettant d’être toujours là pour qu’elle n’ai rien.

Il revint à l’instant présent quand Lily se redressa :

" Alexy ... Tu plaisantes, pas vrai ? "

Appuyée sur son avant bras, elle le fixait, son expression perdue entre une furie soudaine et une peur panique. Il baissa les yeux, cherchant à savoir ce qu’il avait bien pu faire pour mériter le courroux de la jolie rousse et commençant vaguement à paniquer. Elle reprit, désignant le tatouage qu’il portait au niveau du cœur :

" Ce serait de très mauvais goût mais j'espère vraiment que c'est une blague. Idiote, puérile et particulièrement déplacée mais une blague ... "

Ah, ça. Oui. En effet, c’était de mauvais goût. Il le savait, et elle le pointait à nouveau. Le tatouage de Grindelwald, de sa prison, le sigle de magie noire slave. Il était soudain trop embarrassé pour s’étonner de la culture de la Gryffondor, et elle le regardait d’un air outré, ce qui n’arrangeait rien.

Sauf qu’elle venait sans s’en rendre compte de… détendre l’atmosphère. Il avait vaguement honte de penser ainsi, mais bon, il ne fallait pas se leurrer, cette diversion tombait à pique, lui évitant de faire quoi que ce soit de stupide ou de déplacé, de lui faire peur en se montrant trop… Possessif.

" Quoi ? J’ai oublié de mentionner que je soutenais Grindelwald ? Non, je n’y crois pas… Quel imbécile, je pensais l’avoir dit quand je parlais de mes boulots dans les casses automobiles moldues… "

Il marqua une longue pause, souriant doucement à la jeune femme pour signifier qu’il plaisantait. Il l’attira doucement contre lui, passant un bras autours de sa taille fine, laissant sa peau glisser contre celle laiteuse de Lily alors qu’il se contorsionnait pour tirer le drap qui se trouvait sous eux et cacher leurs corps alanguis. Une fois la manœuvre effectuée, il reprit, un peu plus grave :

" J’avais quatorze ans, j’étais trop jeune pour savoir ce que ce tatouage peut vouloir dire, c’était un pari stupide… et à vrai dire, je cherche un motif pour le recouvrir. J’envisage un mélange des symboles du groupe Led Zeppelin, ça devrait coller… "

Il se tourna doucement, s’allongeant sur le flanc, un bras toujours autours de la silhouette délicate de l’adolescente, et dans un mouvement souple, il vint poser sa main sur sa joue, encadrant sa mâchoire et rapprochant son visage de celui de la jeune femme avant de terminer son explication :

" Je ne suis pas comme ça, tu le sais j’espère. Et puis, les tatouages ne veulent rien dire, regarde les cintres… je te met au défi de trouver une signification dans celui là "

Il baissa les yeux vers son avant-bras, où quatre cintres s’entremêlaient, se fondant à sa peau, et esquissa un bref sourire avant de capturer les lèvres de la jeune femme, espérant sincèrement qu’elle lui pardonnerait cette bévue. Il était si bien, là, il ne voulait pas qu’elle file, il voulait la garder contre lui encore un peu. Instinctivement, il resserra précautionneusement sa prise autours d’elle, l’attirant contre son torse ravagé et approfondissant un peu le baiser.

- Quoi ? J’ai oublié de mentionner que je soutenais Grindelwald ? Non, je n’y crois pas… Quel imbécile, je pensais l’avoir dit quand je parlais de mes boulots dans les casses automobiles moldues…

Lily manqua de s'étouffer aux premiers mots d'Alexy puis, son sourire aidant, elle prit conscience de son manque de réflexion. Il lui avait dit avoir travaillé dans le monde moldu or Grindelwald haïssait les moldus. Son absence de logique la fit jurer silencieusement. Il devait la prendre pour une imbécile ou croire qu'elle n'avait rien écouté de ses confidences sur son passé ...
Elle sentit une main glisser contre son dos et, presque aussitôt, elle se retrouva collée contre Alexy, un bras passé autour de sa taille. Un frisson lui parcouru l'échine lorsque son camarade tira les draps sur leurs corps enlacés et elle se pelotonna contre lui. S'il la serrait de la sorte, il ne pouvait décemment pas lui en vouloir. A moins d'être particulièrement étrange ...

- J’avais quatorze ans, j’étais trop jeune pour savoir ce que ce tatouage peut vouloir dire, c’était un pari stupide… et à vrai dire, je cherche un motif pour le recouvrir. J’envisage un mélange des symboles du groupe Led Zeppelin, ça devrait coller…

Lily pouvait comprendre. Elle aussi avait été stupide, à quatorze ans. Tomber amoureuse de l'aînée des Black ne valait sans doute pas beaucoup mieux que de se faire tatouer un symbole dont on ne connaissait pas la signification. D'autant qu'elle n'avait pas eu besoin d'effectuer un pari pour agir de manière aussi idiote.

Alexy se tourna sur le flanc et vint poser une main sur sa joue, encadrant sa mâchoire avec une douceur qu'elle n'avait encore jamais connue avec ses précèdents partenaires. A nouveau, une telle tendresse manqua de la faire fondre en larmes mais elle serra les dents. Il était hors de question qu'elle gâche l'instant en se comportant comme une niaise.

- Je ne suis pas comme ça, tu le sais j’espère. Et puis, les tatouages ne veulent rien dire, regarde les cintres… je te met au défi de trouver une signification dans celui là

Elle baissa les yeux vers l'avant-bras du Poufsouffle et fronça les sourcils en découvrant les quatre cintres entrelacés. Chaque signe avait une symbolique et, même si Alexy avait pu choisir ce tatouage sans en connaître le sens, Lily aurait aimé trouvé celle qui correspondait. Et elle rageait de ne rien trouver, même pas en se remémorant ses cours de runes.

Les lèvres d'Alexy contre les siennes lui ôtérent toutes chances de trouver la réponse. Il la serra plus fort contre lui et elle se laissa faire, ravie de cette douceur qu'elle goûtait pour la deuxième fois seulement de son existence. Même si une telle pensée était malsaine, elle ne pouvait s'empêcher de comparer les gestes de son compagnon à ceux qu'avaient eu Androméda, quelques années auparavant. Peut-être n'était-elle pas objective mais il lui semblait que, déjà à l'époque, la Serdaigle se montrait bien plus distante que le Poufsouffle. Un signe précurseur de sa disparition ?

Rompant leur étreinte, Lily secoua légèrement la tête pour chasser les souvenirs de son esprit. Elle refusait de se complaire dans un passé enterré depuis longtemps au risque de blesser Alexy. Pourtant, le phénomène risquait de se répèter ... De manière de plus en plus espacée et floue, espèrait-elle, mais il n'en restait pas moins que le Poufsouffle risquait de finir par le remarquer. Cela et le respect qu'elle avait pour le jeune homme la poussèrent à parler d'un sujet qu'elle préfèrait habituellement éviter.

- Les potins vont vite à Poudlard et tu en as certainement déjà entendu parler mais ...

Elle se dégagea de son étreinte et se positionna sur le dos, fixant le plafond pour éviter de croiser son regard. Jusqu'à présent, elle n'avait jamais eu honte d'être sortie avec Androméda. Sauf qu'elle n'avait jamais appréhendé la réaction de son interlocuteur, jusque là. Et ce fait changeait considérablement la donne.

- En quatrième année, je suis sortie avec une fille. Une des cousines de Sirius, en fait. Je ... J'étais amoureuse d'elle et ça a duré un an. Ensuite ... Elle est partie. Elle a quitté Poudlard sans rien dire.

Lily pinça les lèvres, tentant de juguler l'émotion qui la submergeait. Elle ne voulait pas blesser Alexy, simplement se montrer honnête, mais elle présentait que la façon dont elle évoquait cette histoire lui laisserait un goût amer.

- Elle est revenue cette année. Je ne l'ai vu qu'une seule fois et notre échange a été houleux.

La préfète marqua une pause, ne sachant plus comment amener la suite de son laïus. Comme Alexy ne brisait pas le silence, elle prit une profonde inspiration et tenta d'exprimer ses pensées avec le plus de cohérence possible.

- Tu me plaîs. Vraiment. J'ai beau avoir un passé peu glorifiant, je n'irais jamais te tromper, pas même avec elle. Mais je voulais juste te le dire. Histoire de t'éviter les bruits de couloir.

Doucement, elle vint glisser sa main dans celle du Poufsouffle, appréhendant sa réaction.

Invité

Elle répondit à son baiser pendant un temps. Un temps seulement, car bientôt, elle y mit fin et il remarqua qu'elle secouait légèrement la tête, comme un signe de négation. Il l'observa, se demandant si ses explications, bien que sincères, n'étaient pas trop abracadabrante. Il hurlerait si c'était ça, si c'était à cause de ce fichu tatouage...

" Les potins vont vite à Poudlard et tu en as certainement déjà entendu parler mais ..."

Il arqua un sourcil au moment où elle se dégagea de ses bras, s'installant sur le dos, les yeux rivés au canevas qui les surplombaient. Que pouvait-elle avoir à cacher de si... choquant ? appréhendant un peu, Alexy se tut, attendant de voir si elle allait continuer d'elle même. Ce qu'elle fit :

" En quatrième année, je suis sortie avec une fille. Une des cousines de Sirius, en fait. Je ... J'étais amoureuse d'elle et ça a duré un an. Ensuite ... Elle est partie. Elle a quitté Poudlard sans rien dire."

Oh. Ca. Il allait répondre avec empressement que ça le ne regardait en aucun cas et qu'il n'écoutait pas franchement les ragots, préférant que ses sources soient directes, quand il remarqua l'expression de la jeune femme. Elle semblait... au bords des larmes, secouée. Ses lèvres rosées étaient fermement pressée l'une contre l'autre, et Alexy aurait juré que si elle n'avait pas été allongée et donc stable, elle se serait surement mise à trembler. Visiblement, en parler lui coutait. Beaucoup.

" Elle est revenue cette année. Je ne l'ai vu qu'une seule fois et notre échange a été houleux."

Il manqua de grimacer. Une ancienne amante, qu'elle avait aimé, de retour à Poudlard. Ce n'était pas foncièrement bon. Non pas parce qu'il avait peur que Lily retourne avec cette jeune fille, non... c'était autre chose. Il imaginait sans peine le carnage que cela représenterait si par malheur Dakota arrivait à Poudlard... Douloureux, destructeur... La petite rousse le tira de ses pensées, en ajoutant, presque timidement :

" Tu me plaîs. Vraiment. J'ai beau avoir un passé peu glorifiant, je n'irais jamais te tromper, pas même avec elle. Mais je voulais juste te le dire. Histoire de t'éviter les bruits de couloir."

Il la fixa pendant un instant, interloqué. Se rendait-elle compte de la quantité d'information qu'elle venait de placer dans cette phrase ? Et puis, que voulait-elle dire par "je n'irais jamais te tromper" ? Et pourquoi disait-elle ça maintenant, quel était le lien entre l'instant qu'ils venaient de passé et cette histoire ? Et. Et. Et... Il cessa les questions inutiles, mettant en sourdine le vacarme qui montait dans son crane.

Lily venait de saisir sa main, et quand il revint à lui, il vit qu'elle attendait clairement une réaction. Et qu'elle se préparait au pire. Pensait-elle qu'il prendrait la mouche pour quelque chose de ce genre ?

Il afficha un sourire fin, tenu mais présent, et se redressa sur son coude, appuyant sa paume contre sa tempe, regardant la jeune femme, alors que sa main libre était toujours prisonnière de la sienne. Le plus doucement et le plus objectivement possible, il déclara simplement :

" On a tous un bagage. Plus ou moins important, plus ou moins handicapant, mais je ne connais pas une seule personne capable de se vanter de n'avoir jamais rien vécu de marquant... "

Il se pencha en avant, embrassant délicatement les lèvres de la jeune femme, avant de se laisser à son tour retomber sur le dos, leurs doigts toujours mêlé. Elle avait été honnête, elle lui avait dévoilé une partie visiblement très importante de son passé, et même si cela ne marchait pas ainsi, il voulait lui rendre la pareille. Il en savait si peu sur Lily que c'en était effrayant, et de la même manière, elle n'avait pratiquement aucune idée de qui il était.

Il déglutit difficilement, ayant soudain l'impression de passer à travers le moment de panique qu'avait vécu Lily juste avant de parler. Il détestait mentionner cette période, et c'était en partie pour cela qu'il avait été satisfait de changer d'école. Ici, hormis Valerya et Lenah, personne n'était au courant de ses agissements passés, de ses erreurs. Sa petite soeur ne disait rien, parce qu'elle savait qu'elle lui ferait mal si jamais elle ramenait ça sur le tapis, et Lenah ne le connaissait pas assez pour oser s'en servir contre lui. Et surtout, elle avait sans doute mieux à faire. Prenant une profonde inspiration, il commença :

" Quand j'étais à Durmstrang, il y avait une fille un peu... particulière. Elle se nommait Dakota Hellwood, et son père était ambassadeur, elle venait des Etats-Unis... C'était, une espèce de princesse, un mélange assez outrancier de Narcissa Black et de Miss de Lioncourt... Populaire, belle, intelligente, riche, ouverte douée... et cruelle, froide et manipulatrice. "

Il marqua une pause, peu satisfait de la boule de rancœur qui montait dans sa cage thoracique. Il avait soudain l'impression de se tirer une balle dans le pied. Mais c'était trop tard, il reprit :

" A l'époque, j'étais un fêtard un peu lourd, extrême et la plupart des gens qui trainaient avec moi le faisaient parce que j'étais soit disant dangereux... gout du risque, ce genre de connerie... Dakota en faisait partie, bien entendu, ils trouvaient ça galvanisant de sortir de l'école pour aller faire la fête et se saouler dans des villages moldus voisins... J'ai été suffisamment stupide pour croire qu'elle s'intéressait à moi pour autre chose que pour le côté excitant du mauvais garçon. "

A nouveau, il se tut. Il avait l'impression de parler de quelqu'un d'autre, tant ce qu'il disait était cohérent et cynique, emprunt d'une amertume incroyable. Il était plus que conscient de ses erreurs, il était lucide, il savait qu'il avait été ridicule, à jouer au caïd pendant des années. Il en avait payé les conséquences, de toute façon.

" La suite n'est pas vraiment originale... Je suis tombé amoureux, je me suis lancé, elle a rigolé. En public. Devant les trois quart de l'école. Première fois que j'ai montré à quelqu'un ce que je ressentais, je me suis fait piétiné... Ça explique le mur, la méfiance, la timidité... "

Doucement, il lâcha la main de Lily et se redressa, attrapant son caleçon et l'enfilant avant de se lever complétement. Il se planta devant la fenêtre et croisa les bras, le visage fermé. Il avait besoin d'un peu de temps pour refermer la brèche que cette confession venait d'ouvrir, il ne voulait pas que la mauvaise humeur qui pointait toujours lorsqu'il pensait à Durmstrang se déverse sur la jolie rousse qui se trouvait dans son lit, elle ne méritait pas ça, elle n'était en aucun cas Dakota, elle ne cherchait pas à le ridiculiser en public...

Il se retourna et remarqua qu'elle le fixait, visiblement surprise par la fuite soudaine. Il se demanda à quoi elle pensait, si elle avait l'impression qu'il était à nouveau entrain de se dérober, si elle pensait qu'il cherchait une fois de plus à monter son bouclier anti-humain, à s'isoler. Il fronça les sourcils à cette idée. Non, ce n'était pas le cas... Du moins, pas pour elle. Le mur contre le monde serait toujours là, mais elle avait su gagner son laisser-passer, et jusqu'à ce qu'elle le blesse volontairement et copieusement, il ne voyait aucune raison de la repousser. Aucune.

Il se rapprocha à nouveau du lit et s'allongea sur les draps froissés, tournant la tête vers la jeune femme et lui adressant un sourire confiant. Elle avait cette propension à lui faire oublier que quelque chose clochait, c'était impressionnant. Il suffisait qu'il la regarde, qu'il se perde un instant dans son regard émeraude, que ses yeux glissent sur ses lèvres sucrées pour qu'il ne pense plus au reste. Il n'y avait que Lily.

" Je n'avais pas entendu les racontars. Et de toute façon, ce que tu as pu faire, les moments de joie que tu as pu connaitre et les chutes qui ont pu t'abimer ne me regarde pas, pour la simple et bonne raison que je n'étais pas là... Seul le résultat compte, celle que tu es à présent, celle qui me donne envie de sourire comme un gosse. Mais je suis content que tu ai voulu m'en parler. Enfin, content n'est pas le mot, mais tu vois ce que je veux dire... "

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