Pour une soirée tranquille. [Thalie&Roxy]

Après avoir finit ma cigarette, je sortis de la salle pour rejoindre la Grande salle. L'heure de manger sonnait et mon ventre me faisait y penser. J'entrais la dernière. Tout le monde était attablée, je le savais, malgré les grandes portes. Je soupirais. Ou, j'allais aux cuisines ou je faisais une entrée grandiose et ridicule. Je décidais la deuxième solution. Au pire, ce n'était pas la première fois que j'étais ridicule. Je tentais de rentrer discrètement mais plusieurs regards se tournèrent vers moi. Je la remarquais assise à la table des Serpentards. Je ne lui lançais aucuns regards et m'installais auprès de mes amis. Mon meilleur ami, celui qui m'aidait tout le temps, dès que j'avais besoin de lui, qui me connaissait mieux que personne, passer un bras autour de mes épaules. Il devait sentir que je n'étais pas au mieux de ma forme, surement dû à l'odeur de tabac frais. Je tournais la tête vers lui et lui fit un pauvre sourire. Je sentais le regard de Thalie sur moi mais je ne la regardais pas. Prise de colère, je lui envoyais un regard disant " Arrête t'es loin d'être discrète et si t'essayais de me faire croire que tu ne m'aimais pas, c'est loupé maintenant."

Nous étions sortis de la grande salle, peu après le départ de Thalie. Je pensais à elle tout le temps. Elle me manquait. Les autres étaient partis, me laissant seule avec Chris. Il me regardait fixement depuis une bonne minute, comme si il tentait de lire en moi. Je détournais le regard, incapable de soutenir le sien sans prendre le risque de m'effondrer en larmes dans ses bras. Bien que Chris m'ait déjà vu pleurer, je n'aimais toujours pas ça, être vue dans un moment de faiblesse. Je lui fis un léger baiser sur la joue, en lui disant que j'allais bien et que je devais finir un devoir et que donc, j'allais à la bibliothèque. Il partit me lançant juste un " On en reparlera, petit amour " qui me fit sourire. Chris me donnait toujours des surnoms bizzares qui faisaient que les gens se demandaient si nous n'étions pas en couple. Et bien, non pas du tout. Même si j'avoue que cela ne me dérangerait pas du tout.

Je tournais dans le couloir du 7ème étage pour me rendre une nouvelle fois dans la salle sur demande quand je la vis. Oh et puis, flûte! Je la pris par le bras, fit 3 passages devant le mur et entrais par la porte qui était apparue.

Je fus totalement bouleversée par tout ce qu'elle me révéla. Etais-cela l'amour? Aimer? Elle était beaucoup trop proche de moi. Devrais-je essayer comme elle me l'a dit? Peut-être. A près tout, "Essayer" est un verbe qui fait beaucoup parti de mon vocabulaire de ma vie, tout comme " Rigoler ". Alors, pourquoi pas? Pourquoi ne pas essayer d'entamer cette relation que, j'avoue, je désirais plus que tout? Sentir ses lèvres sur les miennes, la serrer dans mes bras. Mais je ne savais pas quoi dire. Rien ne pouvait exprimer ce que je ressentais à cet instant. Mon regard faisait des allers-retours entre ses yeux et sa bouche. J'étais irrémédiablement attirée par elle. J'avais envie de l'embrasser, de goûter le goût de sa bouche. De la toucher, de sentir son corps contre le mien. Je pris son visage en coupe, et je déposais délicatement mes lèvres sur les siennes. Je fis descendre une de mes mains dans ses cheveux, et l'autre sur sa hanche. Je l'aimais. Oui, je l'aimais. Elle m'avait envouté en si peu de temps. Je n'avais pas compris comment elle avait fait, mais elle avait réussi. Elle m'avait volé mon coeur, surement avec l'aide de Cupidon. Cupidon, si je t'attrape, t'es un ange mort.

Lorsqu'elle me dit que j'étais magnifique, je ne pus m'empêcher d'éclater de rire. Nan, c'était elle la plus belle. J'avais un grand sourire aux lèvres, je me sentais happée dans un tourbillon de bonheur et de sensations, toutes aussi étranges les unes que les autres. Bon Dieu, je l'aimais c'te fille.

Je souriais, un peu avec provocation, avouons-le. J'avais envie de l'embrasser à nouveau, de la sentir plus près, beaucoup plus près. J'éclatais une nouvelle fois d'un rire joyeux. Savait-elle qu'elle était à croquer avec cette petite étincelle d'inquiétude dans les yeux et cette petite moue enfantine? Elle me fit danser et je riais avec plaisir.

Je lui fis un sourire charmeur. Je l'avais embrassée la première, si elle voulait à nouveau un contact approfondi avec moi, ça serait à elle de faire le premier pas. J'avais des papillons dans le ventre, des étoiles dansaient dans mes yeux verts émeraudes. Elle avait intérêt à m'embrasser. Je la voulais. Je la désirais. Au diable, les gens. Ca sera elle et moi jusqu'à la fin, envers et contre tout.

Chaque mouvement de ses mains sur moi me donnaient des frissons. Elle allait me rendre folle, c'était certain. Cependant, si elle décidait de se la jouer sadique, je le saurais aussi. Et chaque baisers, chaques touchers sera pour elle une torture. Je mordis délicatement ses lèvres, ma langue franchit la barrière de ses lèvres, entamant une danse avec la sienne. Puis, je passais ma main sous son pull. Je faisais des allers-retours sur son ventre. Puis, ma bouche descendit le long de son cou. Je mordillais légèrement sa peau, laissant des petites traces. Puis, je me détachais d'elle, un léger sourire provoquant aux lèvres. Je m'installais sur le lit que la salle avait fait apparaître et prit un livre qui traînait par là. Je voulais qu'elle vienne, qu'elle cède. J'avais un grand sourire sur les lèvres. Je faisais semblant de lire, évidemment. Vu l'état où j'étais, j'étais incapable de me concentre sur quoique se soit d'autre que sur elle. Si mes parents le savaient, je serais surement morte. Ou pas. Mais j'en avais rien à foutre. Je ne pensais qu'à elle, elle, elle et encore elle.

Je tentais de ne pas m'empêcher de rire. Etait-elle parfaite? Surement. Je lui souris tendrement et capturait ses lèvres dans un baiser passionné pour interrompre le flot de paroles qui sortait de sa si douce bouche. J'aimais l'embrasser. Elle avait un petit goût de cerise et la cerise était mon fruit préféré. Je lui mordillais légèrement la lèvre. Je descendis ma main le long de sa hanche, soupirant tout contre ses lèvres. J'avais désiré ce moment depuis le début de la soirée. Si elle savait l'effet qu'elle me faisait, elle s'en amuserait et me torturerai encore plus. Et, sincèrement, cela, je ne le voulais pas. Non, je préférais la sentir tout contre moi, voir ses yeux briller à chaque respiration que nous reprenions. Sentir sa peau tout contre la mienne, profiter de ses lèvres jusqu'à en faire une onverdose. Seulement, je ne me voilais pas la face. Cela ne ménerait à rien. C'était juste une histoire comme ça, qui allait faire partie de ma vie, mais Thalie n'était pas la personne qu'il me fallait. Trop différentes, voilà la raison. Et elle ne supporterait pas ma proximité avec mon meilleur ami et moi, la sienne avec les gens de sa maison. On allait se déchirer, pour mieux s'aimer. Mais on passerait pas notre vie ensemble. La seule certitude que j'avais. Mon avenir n'était pas avec elle, je n'étais pas faite pour elle, elle n'était pas faite pour moi. Point barre.